20 février 2014


viticulteurNous apprenons, quelques jours avant le procès, la fabuleuse histoire d'Emmanuel Giboulot, viticulteur utilisant les méthodes de la   biodynamie depuis plus de 40
ans, présumé coupable d'avoir refusé l'épandage d'un produit imposé par la préfecture à tous les viticulteurs du département de la Côte d'Or. Le procès aura lieu le 24 février prochain, un rassemblement est prévu devant le tribunal, et pour ceux qui ne pourront pas y aller, une pétition est organisée en ligne.

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Cette question soulève la problématique des traitements   préventifs imposés. Tout comme la vaccination, autre question dont le caractère obligatoire doit être discuté démocratiquement, l'application de pesticides, surtout à titre préventif, et à grande échelle, doit faire l'objet de discussions. En refusant d'appliquer à la lettre une décision imposée par la bureaucratie, Emmanuel Ciboulot revendique un choix qui n'est pas anodin : d'un coté il prend le risque assumer de voir ses cultures -et celles de ses voisins- ravagées par la cicadelle, insecte vecteur d'une maladie mortelle de la vigne.

Et d'un autre coté, en tant que professionnel avisé, il accepte de traiter ce risque par ses méthodes propres dont il assure maîtriser le processus. C'est aussi la bataille de la bureaucratie contre le professionnel qui se jouera ce 24 février. Bien sur, ces méthodes naturelles sont parfaitement documentées et le seul inconvénient qu'on puisse leur attribuer est de ne pas contribuer à la fortune économique des revendeurs de pesticides.

Une vidéo explique le problème, vous trouverez la transcription sur le site MediaPart. La pétition est en ligne sur le site de l'Institut pour la Protection de la Santé Naturelle, qui défend le droit à "se soigner autrement". Vous en aprendrez aussi beaucoup sur les motivations de ce véritable délinquant en lisant son interview sur GOOD PLANET