Décidément l'actualité fait la part belle au train. Tandis qu'en Bretagne la coopérative Le Gouessant porte plainte pour l'attaque de son train de soja (photo L'express, photo Le Figaro) par des activistes du Collectif Bretagne Contre les Fermes Usines , dans le Sud, une autre coopérative relance le fret ferroviaire.
Forte d'une production de 230000 hectares répartis sur 15000 exploitations adhérentes , la coopérative Arterris concentre sur ses 3 silos de Beaucaire, d'une capacité totale de 75000 tonnes les céréales (orge, colza, blé, tournesol...) produites dans le sud est de la France. L'entreprise a inauguré cette semaine la remise en service d'une voie ferrée qui était désaffectée depuis plusieurs années. La conséquence : une capacité de transport de 1.500 tonnes sur le trajet , l'équivalent d'une cinquantaine de camions qui faisaient régulièrement le trajet de 100 km qui sépare ce centre de stockage des usines des pâtes Panzani, à Marseille, qui avalent 25 000 tonnes de blé dur tous les ans.
Temps de chargement optimisé , confort de travail, écologie
La locomotive, propriété d’Arterris, qui n’avait plus tourné depuis 10 ans, a été remise en état et a effectué un chargement en présence de responsables d’Arterris, de Panzani et des autorités locales, selon une porte-parole. 360.000 euros ont été investis dans la réhabilitation de la voie ferrée par Arterris, la Compagnie nationale du Rhône (CNR), la communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence et la région Occitanie.
« Aujourd’hui, le train est à nouveau privilégié pour des raisons écologiques et parce qu’il apporte un confort de travail supplémentaire: il faut un jour et demi pour charger un train, il faudrait deux à trois fois plus de temps pour expédier la même quantité de marchandise en camion », a expliqué le responsable du site de Beaucaire d’Arterris, Stephan Vigne, cité dans un communiqué.
Crédit Photo : CCTBA - COMMUNAUTÉ DE COMMUNES BEAUCAIRE TERRE D'ARGENCE
