24 mars 2009

Cela fait quelques années que, sans répit, les profits des firmes qui fabriquent des OGM sont en hausse : ce qui est bon pour les actionnaires (quoique jamais suffisant), ne l'est pas forcément pour les agriculteurs. Même au Mexique, berceau du maïs et réservoir d'une  diversité indispensable à la prévention des défaillances prévisibles de la monoculture, lse plants de maïs sont contaminés à hauteur de 1 %, alors que ce type de culture est interdit dans ce pays (Source : greenpeace) . La nouvelle mesure prise au Luxembourg ravira donc les partisans d'une modération des joies et espoirs que peuvent susciter chez les industriels cette percée des OGM :  un arrêté signé par le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo, qui prévoit "d'interdire provisoirement la mise en culture du MON810", est entré en vigueur ce mardi, date de sa publication au journal officiel luxembourgeois.

   "Le Grand-Duché franchit ainsi une nouvelle étape dans son approche dictée par les principes de précaution et de prévention et se joint à l'Autriche, à la Hongrie, à la Grèce et à la France, qui ont pris la même décision au cours des dernières années", explique le ministère dans un communiqué.

 La décision du Grand Duché "est basée sur des faits nouveaux publiés en 2008 et 2009 ne permettant pas de conclure à une totale absence d'innocuité du MON810 et est motivée par des arguments scientifiques, écologiques et politiques", ajoute le ministère, qui souligne que 83% des Luxembourgeois interrogés dans un sondage s'étaient dit opposés aux OGM dans leurs assiettes.

L'association de défense de l'environnement Greenpeace a "félicité le gouvernement luxembourgeois pour cette décision historique".

"A un moment où la Commission européenne a proposé de lever les interdictions nationales sur le MON810 de la France et de la Grèce, la décision du Luxembourg est un signe politique fort", estime Greenpeace.