3 octobre 2007

capturing.jpgLe principal argument des opposants à l'énergie éolienne, outre le discutable critère de la laideur supposée de ces installations industrielles, tient dans la variabilité extrême de la production énergétique. Bien que cet argument puisse facilement être réfuté en imaginant des systèmes bi-énergie combinant solaire et éolien, il reste quand même des périodes sans soleil ni vent. La solution tient donc dans le stockage, dont les possibilités techniques sont infinies : utiliser des bassins de rétention d'eau remplis par le surplus de production, ou aller chercher dans la géologie la capacité d'accumulation énergétique tant convoitée.  Notez que cette trouvaille ne date pas d'hier : cela fait déjà plusieurs années qu'un tel procédé fonctionne dans la banlieue de Stockholm (lire notre article : énergie solaire stockée dans le granit). Dans son édition du 1er octobre, l'hebdomaire New Scientist nous parle d'un projet similaire appliqué à un champ d'éoliennes. le Iowa Stored Energy Park est encore à l'état de projet mais a le mérite de proposer une alternative sérieuse au granit ou  à l'utilisation de réservoirs d'eau, dont on connait les inconvénients : il s'adapte tout simplement à la géologie locale, par le biais d'un compresseur. Lorsque la capacité éolienne tourne à fond (75 MW sont prévus), une batterie de compresseurs d'air se mettra en route pour envoyer de l'air sous pression dans les roches poreuses, à 1km de profondeur . On s'en doute : lorsque le vent tombe, l'air est relaché dans des turbines, restituant ainsi l'énergie acquise. Pas très compliqué comme principe : il est d'ailleurs déjà à l'oeuvre en Allemagne depuis 1978 (centrale de Huntorf, 290Mw) et à McIntosh en Alabama (110Mw, depuis 1991). Le projet d'Iowa Stored Energy Park devrait entrer en production d'ici 2011. D'ici là souhaitons le l'idée au germé sur d'autres terres.