20 août 2006

share_sun_02.jpgLe solaire thermique collectif offre de nombreux avantages. L'installation d'un tel système, centralisé à l'échelle d'un quartier, comme dans ce lotissement d'Anneberg, implanté en 2002, dans la banlieue de Stockholm (photo ci contre), permet de nombreuses économies d'échelle : une seule régulation, une seule soupape, entretien régulier et optimisé, groupement d'achat. L'ensemble des 2400m2 de panneaux solaires de ce lotissement constitue bien plus qu'un simple chauffe eau comme on les connait en France : ils fonctionnent à plein régime pendant l'été, et au lieu d'envoyer la chaleur dans un ballon, la tuyauterie s'enfonce dans le sous sol granitique, où 60000m3 de roche se chargent d'emmagasiner les calories qui seront restituées tout au long de l'hiver. Résultat : une production atteignant une capacité de 1.2MW !

Bien sur l'investissement est réservé aux collectivités : rien que le circuit hydraulique a requis 26 kilomètres de tuyaux en polyuréthane, et il a fallu, après que les études géologiques aient confirmé l'intérêt de ce genre de solution, forer le massif de granit de cent trous de 65 mètres de profondeur. Cout du projet : 1 million d'euros. Résultat : à Anneberg, le solaire couvre plus de 60% des besoins en chauffage de ses habitants.

Ces projets de stockage de l'énergie solaire sont très développés en Suède et dans les pays nordiques, où l'on dénombre des dizaines de ces "usines solaires" équipées d'au moins 500m2 de collecteurs solaires thermiques. La palme revient à la centrale thermique solaire de Marstal, au Danemark : équipée de 18000m2 de capteurs installés sur une surface de 9km2, elle fut installée en 1997 et reste la plus grosse installation solaire thermique au monde.

Source : Gazette des communes, Comité de Liaison Energies Renouvelables, Renewable Energy World