21 décembre 2011

Déjà présenté dans ces colonnes l’an dernier, la plateforme comparative américaine Good Guide décerne un indice environnemental (de 0 à 10) à des milliers de produits de consommation courante, ce qui permet aux consommateurs de faire le bon choix.  L’indice obtenu est le résultat d’une analyse très détaillée qui pondère des statistiques concernant trois domaines d’application :

  1. L’impact du produit sur la santé
  2. L’impact du produit sur l’environnement
  3. L’impact social (qualité, conditions et droits du travail etc.)

Le corollaire de cette initiative est que certaines multinationales commencent à prendre en compte les critères analysés par le Good Guide, quitte à modifier en profondeur la gestion de leur chaîne logistique ou leurs méthodes de fabrication.  Dans cet esprit, le géant américain de l’agroalimentaire Kraft Foods (Milka, Suchard, Poulain, Cadbury, Carte Noire, Jacques Vabre, LU, Carambar, Hollywood etc. en France) vient de publier des données intéressantes concernant l’empreinte écologique de l’entreprise.

http://www.kraftfoodscompany.com/

Les données présentées évaluent l’impact du cycle de vie des produits dans son intégralité depuis la production des matières premières au transport des produits finis, la quantité d’eau utilisée, l’empreinte carbone, les déchets, l’emballage etc. 

Selon les chiffres publiés, entre 2005 et 2010, Kraft Foods a :

  • réduit de 16% sa consommation énergétique
  • réduit de 18% ses émissions en CO2
  • réduit de 30% sa consommation d’eau
  • réduit de 40% sa production de déchets
  • réduit de 100,000 tonnes sa consommation d’emballages
  • réduit de 96 million de kilomètres son réseau de transport et de distribution

L’étude montre que 90% de l’empreinte carbone de la compagnie sont en fait générés à l’extérieur des murs des lieux de production, et que ce sont les entreprises agricoles qui fournissent Kraft Foods en matières premières qui sont à l’origine de 60% de l’empreinte carbone globale.  Même chose pour la consommation d’eau : 10% seulement provient des lieux de production alors que les fermes représentent 70% du chiffre total.  L’entreprise publie également toute une série d’objectifs ambitieux pour les cinq prochaines années.

Même si on aimerait obtenir un peu plus de détail sur les chiffres publiés, si la question des OGM n’est pas abordée et si aucun détail n’est fourni concernant les conditions de travail de ses employés, il est néanmoins intéressant de voir une multinationale analyser rigoureusement l’impact global de ses cycles de production.  Dans le même temps, on peut anticiper que d’autres multinationales vont suivre le mouvement, et que c’est un modèle de développement durable qui va leur permettre d’améliorer leur performance environnementale sur le long terme.