23 décembre 2010

La région Centre, par la voix de son président François Bonneau, expirmait dans un communiqué publié cette semaine ses inquiétudes quant   au prévisible recul sur l'agriculture biologique de la part du gouvernement,  qui envisage de diminuer de moitié le crédit d'impôt sur le revenu aux agriculteurs convertis au bio. Le Conseil Régional a par ailleurs rappelé ses engagements visant à  faire de la conversion de l'agriculture en agriculture biologique une de ses priorités. De fait, la région Centre se distingue par une politique particulièrement  favorable au développement de l'agriculture biologique par des engagements concrets :

  • consacrer 20% de son budget agricole au développement de l'agriculture biologique.
  • servir une alimentation bio dans les lycées grâce à la mise en place de la SCIC Self Bio Centre.
  • développer les circuits courts.

Mais on le voit, l'initiative courageuse du Conseil Régional est contredite par les priorités d'un gouvernement qui propose la décroissance des aides à la conversion vers l'agriculture biologique : "Le gouvernement envisage dans le cadre de la loi de finance 2011 de diminuer le crédit d'impôt sur le revenu aux agriculteurs convertis au bio de 4.000 à 2.000 euros", regrettent   le président du conseil régional du Centre, François Bonneau (PS) et la vice-présidente en charge de l'agriculture Marie-Madeleine Mialot.

"Les bonnes intentions affichées au moment du Grenelle de l'environnement sont une nouvelle fois abandonnées malgré une demande en produits alimentaires issus de l'agriculture biologique" augmentant de "10% chaque année en France", affirment les élus, qui demandent au gouvernement de "réévaluer ses positions".

"Le Grenelle a fixé comme objectif d'atteindre 6% de surfaces agricoles biologiques en 2012 et 20% en 2020", relèvent-ils. "Ces objectifs ne seront certainement pas atteints si le gouvernement continue dans cette voie", poursuivent-ils.