Le saviez vous ? en France chaque jour on importe à peut près 50 tonnes de yaourt, près de 60 000 tonnes d'engrais, plus de 6 millions de vêtements, tandis qu'on en fabrique à peu près 150 000, ou encore plus ou moins 4000 tonnes de yaourts, ou près de 30 000 tonnes d'engrais. Voici donc le tableau d'une balance commerciale largement déficitaire, sauf pour les yaourts (mais sans tenir compte de l'emballage), en terme de production primaire, résumée en beaux schémas dans l'ouvrage "Relocaliser ", aux éditions TANA, 100 pages illustrées très accessibles rédigées par le physicien océanographe Jérôme Cuny. Après quelques paragraphe de contextualisation historique où l'on retrouve les notions élémentaires d'un flux de pétrole indispensable à notre mode de vie culminant sur le sommet des trentes glorieuses, l'auteur nous emmène dans un tour du monde des resources naturelles qui alimentent la machine. Après cet édifiante démonstration d'interdépendance des economies aujourd'hui mondialisées, il en arrive à l'éternelle conclusion qu'on ne peut décidément plus occulter : il va falloir se serrer la ceinture, recycler, moins consommer, moins produire, moins posséder, moins jeter, bref renoncer à l'accessoire pour se concentrer sur l'essentiel... on n'est pas loin de Pierre Rabhi et de sa sobriété heureuse, on s'éloigne de la sobriété croissante qui permet de produire plus (nouvelle sortie communication du gouvernement français 🙂
voici donc un très bel ouvrage qui en prime nous gratifie en prime d'un éclairage à chaud sur les conséquences encore inimaginables de la guerre en Ukraine , avec un coup de projecteur inédit sur la puissante vague inflationniste qui déferle depuis début 2021.