28 juillet 2022

C'est désormais un consstat largement partagé, largement anticipé depuis des années par certaines études scientifiques comme celles du géographe  Jean Ollivro,  malheureusement rarement pris en main par les politiques, à l'exception remarquable du député de la 4e circonscription du Morbihan, Paul Molac, qui en fait aujourd'hui l'un des chevaux de bataille de son troisième mandat :  La Bretagne souffre d'un manque chronique de logements pour les familles résidentes,   pour les étudiants dans les grandes villes de Brest, Rennes et Nantes. Un phénomène aggravé depuis la fin de la crise de confinement du COVID.

Cet été les articles de journaux en revanche ne manquent pas de relater le problème, aggravé depuis quelques années par la mise à disposition permanente de logements complets pour des séjours temporaires par le biais de plateformes type AirBnB, initialement destinées à un usage particulier. Depuis les confinements, la situation s'est aggravée, comme le rappelait en août 2021 le Nouvel Obs : Bretagne : quand les « Parisiens » raflent l’immobilier.

Le situation est tout aussi grave de l'autre coté de l'océan, dans le Connemarra à l'ouest de l'Irlande, les villages sont vidés de leur vie communale par cet effet pervers du tourisme permanent.

en Bretagne, des actions citoyennes

Le collectif Dispac'h rassemble des militants activistes qui se sont illustrés notamment le 9 juillet 2022 :  Sur plusieurs ponts de la RN165, dans le pays Nantais, des banderoles ont été déployées contre la crise du logement en Bretagne et les résidences secondaires. Les routes sont chargées en ce début de grande vacances, beaucoup de touristes ont pu lire des slogans tels que "le logement n'est pas secondaire, la Bretagne n'est pas à vendre, ta résidence secondaire ma ville morte, Bretagne ouverte et solidaire.."!

Juillet 2022, ça chauffe

Les politiques, à l'exception de Paul Molac, restent  au numéro absent : Si la région Bretagne émet "virtuellement"  quelques lignes de voeu dans ses dernières publications Twitter, on doute encore d'un réelle volonté politique. Seul parti à évoquer le sujet au niveau local, l'UDB a pourtant réagi depuis longtemps, en évoquant le statut de résident.

Les citoyens, de leur coté s'activent : à Douarnenez, un collectif droit au logement publie un podcast fort intéressant qui illustre une mobilisation croissante. Au niveau des collectivités locales, ça commence à bouger un peu, à St Malo par exemple,où la municipalité affirme sa volonté de faire revenir les actifs en misant sur la construction de logements encadrés par Loi Pinel, qui impose une durée minimum de location sur les logements neufs. Reste à s'attaquer au marché des logements anciens, largement squattés par les phénomènes saisonniers.

Rendez vous en septembre 

La coordination Un ti da bep hini organisera une manifestation pour l'accès au logement pour tou.te.s le 10 septembre à Vannes, rendez-vous sur le port à 14h.