21 octobre 2009

Le gouvernement français a annoncé le débloquage  de 1,5 milliard d'euros pour les recherches liées à la protection de l'environnement en 2012 : c'est donc un bonus de 50 milliards sur les recommandations initiales du Grenelle de l'environnement, qui s'étaient conclues il y a un an sur une promesse ministérielle d'une enveloppe de 100 milliards d'euros

"En 2011, nous aurons atteint les objectifs du Grenelle de l'Environnement et en 2012, ils seront dépassés", a déclaré le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche Valérie Pécresse, lors d'une conférence de presse conjointe avec la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno qui enchaîne :  "On a déjà engagé 47% du milliard d'euros du Grenelle, qui était notre objectif. Dans la partie énergie, on est à 54%".

Deux ans après le Grenelle de l'environnement, les deux ministres réunissaient le Comité opérationnel chargé de mettre en oeuvre ses décisions en matière de recherche : Elles ont souligné qu'une parité avait été atteinte entre l'effort de recherche pour le nucléaire, d'une part et celui consacré à toutes les énergies renouvelables et aux économies d'énergie dans le bâtiment et les transports, de l'autre.

Lutte contre le réchauffement, agriculture, biodiversité, santé environnement...

"Le président de la République a augmenté cette exigence", a ajouté Mme Jouanno en indiquant que désormais "l'objectif est d'un euro pour le nucléaire contre un euro pour les énergies renouvelables" hors recherche sur les nouvelles motorisations (voitures électriques, hybrides, sobres en CO2) et bâtiments économes ou à énergie positive.

Cet objectif de rééquilibrage "s'est traduit très concrètement par un engagement de sa part de 200 millions d'euros supplémentaires chaque année pour la recherche", a encore dit la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, en ajoutant que ces 200 millions seraient inscrits comme une priorité dans le cadre du grand emprunt.

Valérie Pécresse a indiqué que le passage d'un milliard à 1,5 milliard d'euros pour la recherche sur les technologies vertes se ferait "pour une part par redéploiement (réaffectation) mais aussi par augmentation des crédits".

Le milliard d'euros par an se répartit entre 710 millions pour la lutte contre le réchauffement climatique, 115 millions pour l'agriculture et la biodiversité, 110 millions pour la thématique santé-environnement et 65 millions pour des actions transversales comme l'adaptation au changement climatique et l'observation environnementale.