14 juillet 2009

abeill-arum

Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles, rassemblement de   300 partenaires  apiculteurs, agriculteurs, organisations agricoles et apicoles,  soutenu par des entreprises partenaires des acteurs du secteur a été initié à partir de l’expérience de Philippe LECOMPTE, apiculteur bio qui a lancé les premières jachères apicoles sur la Montagne de Reims dès 1992. C'est aujourd'hui en Charente qu'on été a mis en place plus de 30 hectares de jachères à intérêt apicole. Ces couverts ont pour objectif de contribuer à améliorer la nutrition des abeilles. Sainfoin, mélilot, trèfles, phacélie et autres plantes riches en pollen et en nectar vont faire le bonheur des butineuses.

Une alimentation de qualité pour les abeilles

Les abeilles  ont  besoin d’une alimentation de qualité pour augmenter leur durée de vie et développer leurs défenses immunitaires. C’est ce qui leur permet de résister notamment aux variations climatiques et aux parasites tels que le Nosema ceranae et le Varroa.

Produire du pollen

Contenu dans les fleurs, le pollen est l’unique et indispensable source de protéines pour les abeilles. Les besoins sont très importants puisqu’une colonie en consomme en moyenne entre 20 et 40 kg par an. Selon le Pr. JACOBS de l’Université de Gand (Belgique), l’alimentation pollinique des larves et des jeunes abeilles influe directement sur le développement, la taille, la durée de vie des abeilles ouvrières et leur immunité. Il est ainsi aujourd’hui reconnu que seule une alimentation en pollen suffisamment diversifiée, c’est-à dire un régime varié comportant des pollens de plusieurs espèces, permet la satisfaction totale des besoins.

Appel au développement des zones de compensation écologique

Depuis quelques mois, pouvoirs publics et scientifiques réclament en choeur le développement des zones de compensation écologique telles que les jachères apicoles. C’est une réponse efficace aux problèmes que rencontrent les abeilles. Le manque de ressources pollinifères et nectarifères dans l’environnement est un facteur clé du dépérissement du cheptel apicole. Martial SADDIER qui s’exprimait le 17 juin à l’AFSSA lors d’un colloque rassemblant la communauté apicole n’a pu que déplorer que l’alimentation des abeilles n’ait pas été suffisamment prise en compte ces dernières années dans les décisions de la filière. Face à ce constat, le Réseau Biodiversité pour les Abeilles entend poursuivre le développement des jachères apicoles. Pour Dominique MONTEZ, et ses collègues
agriculteurs, ayant mis en place des couverts apicoles autour de Saint Fraigne, en Charente, «La sauvegarde de la biodiversité, c’est l’affaire de tous. Le travail main dans la main entre apiculteurs et agriculteurs est indispensable pour tenter d’apporter des réponses à la crise apicole ».