1 novembre 2008

BRUXELLES, 1 nov 2008 (AFP). Les gouvernements européens se sont entendus pour accorder aux constructeurs automobiles un délai supplémentaire de trois ans, jusqu'en 2015, pour réduire la pollution des voitures, au moment où le secteur est fragilisé par la crise économique, a-t-on appris samedi auprès des négociateurs.

Lors d'une réunion vendredi entre représentants des Etats de l'UE, "un consensus a été trouvé sur ce report", ont expliqué à l'AFP plusieurs négociateurs. La date envisagée à l'origine pour que les constructeurs se mettent en conformité était 2012.

La solution de compromis, qui doit encore être discutée avec le Parlement européen, porte "sur les délais afin de parvenir à limiter à 130 grammes par kilomètre les émissions de CO2 de l'ensemble des véhicules neufs vendus sur le territoire de l'UE, et sur les modalités pour les pénalités prévues si les constructeurs ne respectent pas l'objectif", a dit l'un des négociateurs.

"Aucun pays n'a bloqué. Personne n'est totalement satisfait, mais tous ont estimé que ce compromis était une base suffisante pour engager les négociations avec le Parlement européen", a-t-il ajouté.

La Commission européenne souhaitait à l'origine limiter les émissions de CO2 à 120 grammes par kilomètre pour toutes les nouvelles voitures en 2012.

Les constructeurs doivent ramener la moyenne des émissions des voitures à 130 grammes par kilomètre et 10 grammes de réduction supplémentaires sont obtenus grâce aux équipements et carburants.

Le compromis avalisé vendredi par les Etats membres retient cette date de 2012 seulement pour 60% à 65% de la gamme des véhicules des constructeurs --ce pourcentage n'a pas encore été définitivement arrêté-- , et ne l'impose pour la totalité des véhicules qu'en 2015, a précisé à l'AFP un négociateur proche de la présidence de l'UE.

Un nouvel objectif est toutefois introduit: limiter les émissions de CO2 des voitures neuves à 95 grammes en 2020.

"Cette montée en puissance permet plus de prévisibilité pour les constructeurs", a-t-on souligné de même source.

"Chaque constructeur a un objectif qui lui permet d'arriver à cette réduction moyenne de 130 grammes par kilomètre", a-t-on expliqué.