12 septembre 2008

Qui n'y a pas pensé ? On se ruine à se payer des isolants écologiques en laine de mouton traitée, fibre de chanvre nettoyée, plume de canard compressée... Le filon a été largement exploité par de judicieux entrepreneurs qui ont  eu le mérite de la primeur en la matière. Mais il manque à ces nombreux produits l'attrait irrésistible qui a fait le succès des laines de verre : son prix imbattable, du sans aucun doute au faible  prix de la matière première, issue de déchets de diverses industries (verre recyclé des vitres, du verre automobile ou des bouteilles par exemple). Pour rendre les isolants écologiques compétitifs, il manquait un circuit d'aprovisionnement en matériau sain, compétitif : c'est alors qu'apparaît Emmaüs et ses tonnes de textiles souvent à jeter au feu : il est bien souvent impossible de leur donner une seconde vie en tant que vêtement. Confronté à ce problème économique et écologique de taille, Le Relais d'Emmaüs s’est alors mis en quête de nouveaux débouchés pour recycler ses textiles. C'est alors qu'est né l'isolant pour bâtiment nommé Métisse. Comme pour les fibres végétales, le processus ne se fait toutefois pas sans effort:

  1. Les textiles ne pouvant être réemployés en tant que vêtement sont sélectionnés par les salariés du Relais en lots homogènes
  2. Ils sont recyclés en matière première par des lignes de défibrage spécialisées
  3. Les fibres textiles sont métissées et liées entre elles par des fibres polyester pour constituer des panneaux ou rouleaux isolants

Outre les avantages écologiques (recyclage), l'isolant Metisse labelisé par les Relais d'Emmaüs se dote du rôle social qu'on lui connait (créateur d'emplois), des propriétés physiques avantageuses (respirant, régulateur d'hygrométrie) et enfin des joies de la mise en oeuvre, sans masque ni ciré de protection. Bravo.