27 juin 2008

Cette  maison, dans le pur style anglo saxon, vous parait peut-être bien banale : ne vous y méprenez pas, elle est l'une des rares maisons modernes de la planète à fonctionner en totale autonomie, y compris au niveau des transports qu'elle procure à ses habitants : l'éolienne domestique qui alimente les quelques ampoules à LED est aussi réquisitionnée pour recharger les batteries de la voiture électrique du couple qui est à l'origigine de cette désormais  célèbre ZERO CARBON HOUSE. L'une de ses particularités, évidemment pensée avant sa construction, est d'être conçue autour d'un système informatique qui régule et organise les différents apports d'énergie, comme les éoliennes ou la pompe à chaleur, qui fonctionne très bien même en ce climat tempéré (iles shetland). Mais ce n'est qu'un exemple. Malgré ses apparences modestes , le bâtiment (voir schéma d'ensemble) est d'une complexité à la hauteur de ses ambitions qu'il ne déçoit pas, selons ses habitants : il se comporte effectivement comme une mini-centrale de production d'énergie. Plus qu'une maison passive, c'est donc une vértiable maison active assumant l'habitat et les déplacements du ménage !!

Partout sur la planète (au moins dans les pays assez riches pours'intéresser au problème), on s'active donc pour  construire une civilisation moins dépendante des activitées liées aux énergies fossiles, qui sont parmi les  principales génératrices de gaz à effet de serre, dont le fameux dioxyde de carbone. Lors du Conseil annuel du Programme pour l'Environnement des Nations Unies, fin mars, l'Islande, la Norvège, la Nouvelle Zélande et le Costa Rica ont tous 4 annoncé leur intention de devenir "neutres en carbone" : ces 4 pays montrent qu'une initiative commune peut lancer un mouvement d'ensemble déjà bien entamé. Pour mieux comprendre comment vont agir ces nations, il faut saisir les enjeux du problème : l'idée commune voudrait que la production de gaz à effet de serre provienne essentiellement de la combustion des carburants fossiles (pétroles, gaz, charbon). Ce n'est qu'en partie vrai.  Le diagramme ci dessous, conçu par Lester Brown du Earth Policy Institute, donne un détail intéressant des différentes sources de gaz à effet de serre, classées par activités. Au delà des conséquences de nos actes individuels (maison, transports, partie en rouge / oranger ci dessous), on y constate aussi l'impact d'activités lourdes comme l'agriculture (ou plutôt agrobusiness), ainsi que l'annulation du rôle positif des forêts victimes de coupe à ras (respectivement, en mauve et vert ci dessous). S'il met un peu les idées en place, ce genre de diagramme illustre bien la difficulté dse évolutions à envisager , indispensables : il faudra composer entre l'action  individuelle et communautaire, entre les aspirations du citoyen et les moyens de son administration, entre les niveaux politiques à long terme et les  décisions personnelles que chacun peut prendre au quotidien. Tout est possible, on l'a vu. L'exemple est donné, à suivre.