15 mai 2007

Le VWA, l'autorité de sécurité alimentaire néerlandaise, vient enfin de prendre une sage décision. Les cargaisons de maïs transgénique en provenance des Etats-Unis et non autorisées dans l'Union européenne qui avaient été découvertes par Greenpeace en avril dernier dans un navire à Rotterdam seront renvoyées aux Etats-Unis ou brûlées sur place.

Après cette découverte, le VWA a annoncé un renforcement de ses contrôles de 10 à 25 % sur les importations de maïs en provenance des Etats-Unis.

Greenpeace salue cette décision du gouvernement néerlandais mais regrette qu'elle n'ait pas été prise plus tôt au moment même où Greenpeace dénonçait la présence d'un maïs transgénique illégal sur le territoire de l'Union Européenne. Les Pays-Bas et l'Union Européenne ont été incapables de détecter et d'empêcher l'entrée sur leur territoire d'un produit OGM interdit. Pire, une partie de cette cargaison a déjà été disséminée sur le territoire des Pays-Bas car seuls les stocks non transformés font désormais l'objet d'un rappel par les autorités néerlandaises. Une variété interdite de maïs transgénique est donc déjà présente dans la chaîne alimentaire des Pays-Bas.

Le 10 avril dernier, des membres de Greenpeace avaient prélevé des échantillons de maïs dans la cargaison du navire Pakrac amarré dans le port de Rotterdam. Des analyses scientifiques ont confirmé les soupçons de Greenpeace concernant la présence de maïs transgénique produit par Pionneer/Dow, connu sous le nom de Herculex RW. Le maïs OGM Monsanto MON863, dont l'autorisation est remise en cause par une étude scientifique réalisé par le CRIGEN, un organisme indépendant, a également été détecté dans la cargaison du Pakrac.

"Cette affaire montre que tout maïs importé des Etats-Unis est donc susceptible de contenir des OGM non autorisés, a réagi Arnaud Apoteker, responsable campagne OGM de Greenpeace France. Il est donc vraiment temps pour les Etats-Unis de respecter leurs obligations internationales qui leur interdisent d'exporter des variétés transgéniques vers l'Union européenne si celles-ci n'ont pas été autorisées à être commercialisées sur le territoire européen. L'Union européenne et le gouvernement français de leur côté doivent renforcer leurs contrôles et exiger de façon la plus stricte que toutes les importations américaines soient conformes à la réglementation européenne."