16 avril 2007

joel-de-rosnay.jpgOn a toujours un peu peur, en évoquant les problématiques environnementales, de recevoir le contre argument du progrès : l'écologie serait  une affaire d'obscurantisme, une alliance des réfractaires aux sciences et techniques... C'est par exemple l'argument de Claude Allègre, toujours aussi dangereux lorsqu'il attribue, dans son dernier pamphlet, ces contre vérités calomnieuses et infondées aux initiatives telles que celle qu'a entrepris Nicolas Hulot. A l'opposé, Joel De Rosnay peut se vanter de chercher dans les inévitables avancées des sciences et techniques le meilleur qu'elle puissent produire, pour l'homme. Il est à ce titre rassurant de l'entendre, pas plus tard que ce matin sur France Inter, développer toute une série d'arguments que nous connaissons bien en faveur des énergies décentralisées, en opposition notamment aux pharaoniques projets de réacteurs nucléaires : la production d'électricité décentralisée, affirme-t-il, est bien plus rentable car elle minimise les pertes occasionnées par le transport sur de longues distances d'une énergie qui se prête mal à ce jeu. En effet, l'énergie nucléaire est à ce titre désastreuse : production centralisée, distribution sur de longues distances, puissance énorme et pertes maximales... Mais l'argument le plus important développé par Joel de Rosnay est celui de la responsabilisation : impliqué dans le processus de production, le citoyen prend conscience de sa consommation, des impacts qu'elle engendre, et peut ainsi prendre part à une démarche d'économie d'énergie. Responsabilisation : c'est tout l'enjeu du progrès scientifique et technique, dont Joel de Rosnay nous donne une vision prospective dans son dernier ouvrage "2020 les Scenarios du Futur (Editions Idees Hommes)". A suivre !