5 septembre 2006

ou plutot, dans sa nouvelle grange ? Un article du journal le Monde révèle la nouvelle planque de José Bové, où il pourra se reposer entre ses séjours en prison. L'architecture de ce magnifique pavillon n'a pas été travaillée au hasard : matériaux sains, étude géologique... Au moins le militant de la cause paysanne et altermondialiste est-il cohérent avec ses idées. Comme souvent lorsqu'un architecte tente de concevoir quelque nouveauté, il a fallu s'y reprendre à plusieurs fois pour obtenir le permis de construire : "Votre projet ne s'inscrit pas dans l'architecture vernaculaire du Larzac.", sanctionnait l'architecte de la Direction Départementale de l'Equipement, qui instruit les dossiers en amont des mairies. Le résultat est magnifique, et embellira sans aucun doute l'austérité ancestrale des bourgs en pierre : ici c'est l'architecture bois qui a été retenue, coiffée d'une toiture végétale dont les effets bénéfiques ne sont plus à démontrer, en matière d'isolation et de climatisation

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On retiendra surtout de cet article les commentaires très variés sur cette nouvelle facette de la vie de José Bové, qui investit surement une vingtaine d'années d'économies dans ce projet : certains aimeraient en effet que son anti libéralisme le pousse à loger dans une hutte. On félicite en tous les cas José Bové d'avoir provoqué l'un des premiers articles consacrés à la bio construction dans le journal Le Monde, qui n'est jamais très en avance en la matière, comme en témoigne la référence au "new age" du titre retenu pour cet article, quelque peu déplacée.

Lien : Reportage, La maison new age de José Bové, de Raphaëlle Bacqué, 04/09/06
Photo : ULRICH LEBEUF/ODESSA POUR "LE MONDE"