11 octobre 2008

ROME, 11 oct 2008 (AFP). Les présidents des patronats italien et allemand se sont prononcés pour le renvoi du plan de lutte européen contre le réchauffement du climat, qui doit être examiné la semaine prochaine à Bruxelles, lors d'une rencontre vendredi à Berlin, rapporte samedi la presse italienne.

La "patronne" des patrons italiens Emma Marcegaglia et son homologue allemand Jurgen Thumann soulignent que "tout choix susceptible de menacer l'emploi doit être évité" en raison de la crise financière, dans un communiqué commun rapporté par le quotidien économique Il Sole 24 Ore.

"La croissance et l'emploi seraient menacés si l'indutrie européenne devait supporter de nouvelles réglementations concernant l'environnement", soulignent les deux responsables dans ce communiqué publié à l'issue de leur rencontre.

"Nous demandons que cette décision (sur le climat) soit reportée car actuellement les objectifs sont différents, il faut sauver l'économie et éviter des problèmes supplémentaires", a expliqué Mme Marcegaglia, citée par la presse.

Président en exercice de l'UE, le président Nicolas Sarkozy doit demander à ses homologues de s'engager lors du sommet européen, mercredi et jeudi à Bruxelles, à "préserver l'équilibre et les paramètres fondamentaux" du plan de lutte, selon un avant-projet des conclusions dont l'AFP a obtenu une copie.

Il veut que tous les pays européens confirment l'accord donné aux objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l'effort imposé à leurs industriels.

"Aller de l'avant avec cet ensemble de mesures ferait peser un poids supplémentaire sur le dos des entrepreneurs européens et en particulier des Allemands et des Italiens qui sont au coeur de l'industrie manufacturière européenne", a encore fait valoir Emma Marcegaglia.

Le plan de lutte proposé en janvier par la Commission européenne impose à l'industrie européenne de réduire en 2020 ses émissions de gaz à effet de serre de 21% par rapport à leur niveau de 2005 et de payer dès 2013 pour ses permis de polluer, aujourd'hui accordés gratuitement.