20 septembre 2007

corn21.jpgC'est une joyeuse surprise : pour une fois le principe de précaution prévaut. Le gouvernement conservateur de Sarkozy, par la voix du second ministre Borloo, semble préparer un gel de la commercialisation des semences OGM. Citée par le journal Le Monde, la nouvelle fait grand bruit. "Sur les OGM, tout le monde est d'accord : on ne peut pas contrôler la dissémination. Donc on ne va pas prendre le risque. " aurait affirmé Jean Louis Borloo. L'Alliance pour la planète, qui avait joué un rôle dans l'évaluation des candidats à la présidentielle, se félicite d'un pas en avant qui dans les jours prochains va certainement se préciser : "L'Alliance pour la planète félicite le ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables qui reconnaît enfin qu'on ne peut pas contrôler la dissémination des organismes génétiquement modifiés (OGM) dès qu'ils sont cultivés en plein champ." Reste posée la question juridique : comme dans toutes les affaires agricoles, l'Europe a son mot à dire. La Commission s'est exprimée sur les nitrates, elle peut aussi bloquer l'interdiction des OGM : le journal Le Monde précise que "depuis l'adoption de la directive européenne sur la dissémination des OGM dans l'environnement, en 2001, la position de la Commission européenne est claire : aucun pays ne peut s'opposer à leur culture pour des raisons politiques ou commerciales." de son coté, Greenpeace s'est penché sur le sujet et prouve le contraire : l'interdiction des OGM est juridiquement légale, dans le cadre d'une clause de sauvegarde qui permettrait l'interdiction du MON 810, seule variété qui a reçu les agréments sur le territoire français. Ce qui est sur, c'est que cette déclaration du ministre fait du bruit, au moins du coté des semenciers qui ne semblaient pas s'attendre à de tels développements : la FNSEA menace dès ce soir de retirer ses membres des comités de consultation du "grenelle de l'environnement". AFFAIRE A SUIVRE ?