16 avril 2013

6239Auteur de l'Illusion Financière, récemment publié aux  Editions de l’Atelier, Gaël Giraud met en évidence les failles du système bancaire mais aussi la complicité des institutions étatiques : en ces heures où les représentants d'un état français "socialiste et républicain" s'embourbent dans les profondeurs de leurs fortunes, l'Illusion Financière vient à point et accuse l'aveuglement de dogmes qui en réponse aux contraintes budgétaires des états conduisent systématiquement aux politiques d'austérité. Mais l'évidence vient rappeler qu'entraînant récession et crises, les restrictions budgétaires ne font qu'affaiblir les états face aux entreprises et banques. Faudra-t-il éternellement le rappeler ? Ce sont 1000 milliards d'euros de la BCE (Banque Centrale Européenne, regroupement de toutes les banques d'état des pays de la zone euro) qui ont sauvé ces même banques entre décembre 2011 et février 2012 pour les sauver de la faillite;

Et pendant ce temps, comme disait Chirac, la planète brûle : Gaël Giraud, en sa qualité d'économiste reconnu (il est actuellement chercheur en économie au CNRS), trace comme nombreux l'ont fait avant lui un avenir marqué du principe de la transition écologique. Face à la contrainte énergétique qui se traduit par une facture en perpétuelle augmentation, il affirme "Poursuivre notre modèle de croissance carbonée est le plus sûr moyen de provoquer un désastre humanitaire dès la fin de ce siècle" (Télérama du 6 av 2013). Et il avance des chiffres : en cette période de chômage endémique, la Commission Européenne a chiffré à six millions le nombre d'emplois qui pourraient être créés dans la zone euro par la mise en oeuvre de  3 grands projets de la transition énergétique, rénovation thermique, tranports, production d'énergie,  que la Fondation Nicolas Hulot chiffre à 60 milliards par an, à comparer avec les 1000 milliards que les états ont versé.  

Lire: le document "Financer l'avenir sans creuser la dette" élaboré par la Fondation Nicolas Hulot