25 mai 2007

L'année 2007 marquera-t-elle un tournant dans la gestion institutionnelle des problématiques environnementales en France ? Malgré les apparences, le critère écologique n'a pas été décisionnel dans les votes des français à la présidentielle : le candidat le moins noté par l'Alliance pour la Planète est maintenant président, mais il semble qu'Alain Juppé, le tout nouveau super ministre de l'environnement, ait réellement la volonté d'entendre les alertes répétées qu'envoient toutes les associations écologiques. Saluons ainsi le travail de Greenpeace, qui mettait en évidence, la semaine dernière, des signes de défaillance dangereuse d'un maïs génétiqement modifié qui contient, en lui-même, des pesticides. Le Monsanto 810, testé par Greenpeace Allemagne, est en effet si instable que sa concentration en pesticides varie d'une proportion de 1 à 100, dans le même champ. Rien que l'idée d'introduire des pesticides dans une espèce vivante étant déjà en elle-même inquiétante, greenpeace prouvait ainsi l'inutilité, la dangerosité du recours à ce type de manipulation. Quelques jours après ces révélations, l'Allemagne prenait la décision d'interdire la culture de cet OGM. Et ce matin, enfin, répondant à Greenpeace France, Alain Juppé exprimait dans les colonnes du quotidien Le Parisien son intention d'interdire le MON810 en France, et n'exclut plus la possibilité d'un moratoire sur les OGM. Des paroles aux actes, il y a encore une marge que Greenpeace commente en ces termes : " Cette déclaration constitue bien sûr une nouvelle tout à fait encourageante, à condition qu'elle soit très rapidement suivie d'effet, c'est-à-dire que le ministre active la clause de sauvegarde comme l'a fait le gouvernement allemand il y a quelques jours"