20 mai 2011
Crédit photo: http://www.courtirey.com/

Originaire de Haute-Savoie, c’est en essayant d’apporter des solutions pratiques aux difficultés rencontrées par l’agriculture de haute montagne que Jean-Claude Rey conçoit ses tours de jardinage en étages.  Ces structures modulaires (commercialisées par la société Courtirey)  permettent d’effectuer des cultures hors-sol, à hauteur d’homme et en pleine terre dans des bacs de 45cm de profondeur.  En bois ou en acier galvanisés pour les plus grands modèles, les tours peuvent atteindre quatre étages sur vingt mètres de hauteur et peuvent être installées sur des terrains escarpés ou contre des façades d’immeubles.

La structure en étages permet de multiplier la surface au sol disponible.  Par exemple, en jardin en étages de 450 m² au sol permet un rendement équivalent en légumes, fruits et herbes aromatiques d’un jardin potager de 1500 m².  Le système de bacs hors-sol combiné à la structure externe permet d’effectuer un contrôle qualité exceptionnel : le toit protège les cultures des intempéries ou des brûlures du soleil et les bacs surélevés agissent comme une défense naturelle contre les invasions des rongeurs ou des limaces.  Il est également possible  de fermer le jardin à l’aide de filets protecteurs pour atténuer l’impact des insectes nuisibles ou même de transformer la structure en serre hivernale à l’aide de panneaux en plastique armé.

Mais le grand avantage des tours de jardinage est leur autonomie énergétique.  En effet, les tours sont équipées d’un système de récupération et de stockage des eaux de pluie.  Ce sont les panneaux solaires installés sur le toit qui fournissent l’énergie nécessaire aux pompes d’irrigation automatiques.  Aucun rejet non plus puisque l’eau est gérée en circuit semi-fermé : l’excédent d’eau d’arrosage est récupéré, filtré et retourne dans la citerne d’approvisionnement.


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Les tours de culture en étages facilitent donc la mise en place d’un modèle simple mais très efficace de développement durable en matière de jardinage biologique de proximité et permet par la même occasion de créer un pôle social et économique au niveau local, et ce n’importe où dans le monde (collectivité locale, quartier, village, communauté, hôpital, école, camp de réfugiés, réseau AMAP ou locavore etc.)

Comme le précise Jean-Claude Rey dans les pages de son site internet :

« A l’horizon 2050, la terre devra doubler sa capacité de production pour nourrir une population de 10 milliards de personnes. Tout cela avec moins d’eau,  moins d’énergie moins de chimie et moins de surface disponible. […] Le changement climatique, la flambée des prix des matières premières et du pétrole, tout va conduire à développer ce modèle de production agricole. »

http://www.courtirey.com/