4 août 2010

PARIS, 4 août 2010 (AFP). La participation de la France au fonds devant financer l'abandon de l'exploitation pétrolière dans le parc amazonien Yasuni, en Equateur, "fait l'objet d'un examen attentif" à Paris, a déclaré mercredi le Quai d'Orsay, qualifiant le projet de "novateur" pour l'environnement.

L'Equateur et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont annoncé mardi la création de ce fonds sans précédent destiné à recevoir les dons internationaux privés et publics.

Le projet Yasuni ITT, promu par le président équatorien Rafael Correa depuis plus de deux ans, consisterait pour Quito à renoncer à l'extraction de pétrole dans cette région abritant 20% des réserves de brut du pays, en échange d'un financement international de 3,6 milliards de dollars, correspondant à 50% des pertes générées selon Quito par l'abandon de l'extraction.

"La participation de la France à ce projet fait l'objet d'un examen attentif", a simplement déclaré la porte-parole adjointe du Quai d'Orsay, Christine Fages, lors d'un point-presse régulier, sans apporter plus de détails sur la forme que pourrait prendre cette participation.

La France, a-t-elle ajouté, "salue la signature d'un accord entre le gouvernement équatorien et le PNUD" sur Yasuni ITT, Paris considérant qu'il s'agit d'"un projet original et novateur".

"Nous saluons la volonté de l'Equateur de préserver le territoire de plusieurs tribus indigènes ainsi que l'exceptionnelle diversité biologique du parc naturel Yasuni, reconnu en 1989 par l'Unesco comme réserve mondiale de la biosphère", a-t-elle commenté.

Mme Fages était interrogée sur une participation française à cette initiative, alors que la France a été mentionnée en Equateur en même temps que l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, l'Espagne, l'Italie et la Norvège, parmi les pays ayant promis leur soutien.

Le Parc naturel de Yasuni, situé à 300 km de Quito, s'étale sur 950.000 hectares. L'Unesco lui a accordé le statut de "réserve mondiale de la biosphère" en 1989.