8 juin 2010

Velux et Elfac, deux entreprises danoises spécialisées dans les fenêtres de toit, se sont associées pour développer un projet unique d’«habitat durable » à empreinte environnementale neutre.  Baptisé « Model Home 2020 » ou encore « Active House » (maison active), ce projet européen prévoit la construction de six habitations dans différents environnements sociaux et architecturaux (Danemark, Allemagne, Autriche, Royaume Uni et France).

Inspiré des principes déjà existant de l’habitat passif (étanchéité à l’air, isolation thermique renforcée, ventilation à double flux et récupération de chaleur, orientation plein sud et utilisation optimale de capteur solaires sur le toit en pente, consommation d’énergie limitée), ce projet semble vouloir aller plus loin.  L’objectif est de bâtir une maison qui produit plus d’énergie (renouvelable évidemment) qu’elle n’en consomme, qui réduit au minimum les émissions de CO2, qui est confortable et agréable à vivre (baignée de lumière et ventilation naturelle) et qui est accessible économiquement.

Fidèle à ce que Villum Kann Rasmussen, le fondateur de la compagnie Velux, avait l’habitude de dire (une seule expérience vaut mieux que les avis de mille experts), et surtout pour tenter de se débarrasser de l’image futuriste et de haute qualité de certains projets architecturaux similaires, une « vraie » famille de cinq personnes habite la maison pilote construite à Aahrus (DK) depuis Juillet 2009.  L’expérience danoise doit se conclure le 30 Juin prochain.  Une courte vidéo (en anglais) propose une visite de la maison habitée et permet d’en comprendre le fonctionnement quotidien.  La consommation (et production !) d’énergie sont quantifiées et contrôlées au jour le jour pour chaque pièce.

Au moins 50% de l’énergie nécessaire pour chauffer la maison est générée par l’absorption passive de la chaleur solaire, et ce grâce aux nombreuses fenêtres qui occupent une surface de 75m², soit 40% de la surface au sol totale (190m²).  Des volets et des stores automatiques régulent l’apport en lumière et en chaleur selon les saisons.  Des capteurs solaires produisent l’électricité nécessaire pour les appareils ménagers et pour l’eau chaude.  La ventilation (naturelle autant que possible en été, et récupération de chaleur en hiver) est également automatique.

Selon les calculs, les besoins énergétiques de cette maison active sont de 53.2 kWh/m²/an.  Dans le même temps, la maison est capable de « produire » 62.6 kWh/m²/an ce qui couvre donc les besoins et laisse un surplus de 9.4 kWh/m²/an qui peut être stocké ou revendu au réseau électrique.

Une expérience similaire est prévue en Ile-de-France ou la construction d’une maison active devrait être finalisée cet automne.  A suivre...