5 mai 2009

Andrew Simms, auteur d'un livre consacré à la richesse des nations rapportée à la dette écologique  qu'elles accumulent, signe un article sur le site BBC news :  " Ecological debt: No way back from bankrupt ". Il détaille un bilan peu glorieux  des dépenses publiques en Grande Bretagne, où en 2008 plus de 20% du PIB ont été versés par l'état au secteur financier, tandis qu'un petit 0.0083% de surplus était destiné au "Green Stimulus". On retrouve dans le New York Times, sous la plume de Paul Krugman,  cette mise en parallèle des subventions versées aux banques et maigres allocations dédiées à la prévention des catastrophes écologiques qui se profilent : la question du  réchauffement climatique, comme l'affirmait le banquier Stern, doit être anticipé et faire l'objet d'investissements planifiés, pour le bien de la planète mais aussi du système économique. L'argument principal de ces argumentations tient en un fait incontournable : l'économie qui aujourd'hui s'écroule s'est construite en croissance perpétuelle  sans prise en compte des limites géophysiques des resources qui l'alimentent. le PIB, principal indicateur de la santé financière des états, ne tient compte ni des pollutions, ni de l'épuisement des sols, ni des paramètres environnementaux qui sont déterminants pour l'activité économique. En un mot le PIB est construit comme si une entreprise déclarait sa compatibilité sans tenir compte des dettes qu'elle accumule. Mais en matière de resources naturelles, qui va rembourser ?