24 février 2009

PARIS, 24 fév 2009 (AFP). "Wonderpoule", mascotte géante de poule, sensibilise les visiteurs du salon de l'Agriculture aux conditions de vie des poules pondeuses en batterie en incitant les consommateurs à acheter des oeufs de poules élevées en plein air ou au sol, et non en cage.

"C'est très simple de faire la différence entre les différents oeufs, il suffit de lire un chiffre sur le code sur l'oeuf", souligne Johanne Mielcarek, chargé de cette campagne de l'association Protection mondiale des animaux de ferme (PMAF).

Sur chaque coquille figure en effet un code dont le premier chiffre identifie les conditions d'élevage de la poule: O, la poule est élevée en plein air et en agriculture biologique, 1, la poule est élevée en plein air, 2, la poule est élevée au sol et 3, la poule est élevée en cage.

En outre, "la mention +poule élevée en cage+ doit obligatoirement figurer quelque part, même en petit, sur l'emballage", insiste-t-elle.

"Les oeufs de catégorie 3 représentent 80% de la production française. Dans les supermarchés, c'est 70% de l'offre", selon Mme Mielcarek.

Depuis trois ans, la PMAF, version française de l'association britannique Compassion in world farming, délivre le trophée des Oeufs d'or aux entreprises de l'agroalimentaire et de la distribution qui s'engagent à ne plus utiliser ou commercialiser d'oeufs pondus par des poules élevées en cage.

"Les sociétés de la grande distribution se sont engagées", se félicite Johanne Mielcarek, citant Carrefour, Auchan et d'autres, mais "seulement pour leurs magasins en Belgique. Pas en France, du moins pas encore", regrette-t-elle.

Parmi les trophées de Wonderpoule, le groupe Unilever s'est engagé à ce que ses mayonnaises Maille et Amora, soient fabriquées à partir d'oeufs de poule élevées au sol ou en plein air.