20 février 2009

NAIROBI, 20 fév 2009 (AFP). Les ministres de l'Environnement et délégués de 140 pays ont décidé vendredi à l'unanimité à Nairobi d'ouvrir des négociations sur un traité limitant la pollution par le mercure, lors du conseil d'administration du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue).

"Les gouvernements ont unanimement décidé de lancer des négociations sur un traité international sur le mercure" pour s'occuper des rejets d'un "polluant qui menace la santé de millions" de personnes, "des foetus aux bébés en passant par les orpailleurs et leurs familles", indique le Pnue dans un communiqué publié à l'issue de son conseil d'administration, tenu de lundi à vendredi.

Dans l'attente d'un traité, les gouvernements ont également convenu de la nécessité d'instaurer "un partenariat mondial sur le mercure" du fait du danger que représente ce métal lourd pour "la santé humaine et l'environnement", selon la même source.

Il n'existe jusqu'à présent aucun instrument mondial pour limiter la pollution par le mercure, métal hautement toxique qui a des effets désastreux sur la santé humaine et que l'organisme ne peut pas éliminer.

La menace est mondiale et pèse sur la santé de millions de personnes avec les rejets de mercure dans l'atmosphère, dans l'eau et dans les sols.

L'Europe et les Etats-Unis ont déjà pris des mesures pour interdire à terme l'exportation du mercure.

Le Pnue a mené d'"intenses discussions" sur ce fléau depuis sept ans, ce qui représente "le premier effort mondial coordonné pour lutter contre la pollution au mercure", a souligné à l'occasion de la réunion de Nairobi son directeur, Achim Steiner.

Sur les 6.000 tonnes de mercure rejetées chaque année dans l'environnement, environ 2.000 tonnes proviennent de centrales électriques au charbon ou de la combustion du charbon dans les foyers, selon le Pnue.

En Suède, quelque 50.000 lacs abritent des brochets avec des niveaux de mercure dépassant les limites internationales en matière de santé.

Les mines d'or sont également en cause: en Amérique latine et en Asie, l'ulisation du mercure dans l'extraction artisanale du métal jaune a déjà fait des millions de victimes parmi les mineurs.