25 février 2009

PARIS, 25 fév 2009 (AFP). Le ministère du Développement durable de Jean-Louis Borloo a annoncé mercredi la suspension d'un arrêté favorable à la martre et à la belette, à la satisfaction des chasseurs qui estiment que ces petits carnivores leur font concurrence.

La martre et la belette avaient été retirées de la liste des animaux nuisibles par un arrêté en date du 2 décembre 2008.

Mais l'application de cet arrêté a été suspendue dans l'attente d'une nouvelle discussion avec les chasseurs et les associations de protection de la nature, a indiqué le ministère dans un communiqué.

Les chasseurs souhaitent que la martre et la belette soient classées parmi les espèces nuisibles afin de pouvoir en "réguler" la population par le piégeage.

"Ils veulent ainsi protéger le gibier qu'eux-mêmes chassent, comme le faisan et le lapereau, notamment ceux qu'ils lâchent dans la nature et qui deviennent des proies faciles pour ces petits carnivores", explique Christophe Aubel, directeur de la ligue Roc.

Jean-Louis Borloo, qui a reçu lundi une délégation de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) conduite par son président Charles-Henri de Ponchalon, a estimé que cet arrêté "n'avait pas été pris conformément aux principes qui régissaient la table ronde" sur la chasse, selon le communiqué.

M. Borloo a demandé une étude d'ici le 15 mai sur le sujet au Museum national d'histoire naturelle, et un rapport au député UMP Pierre Lang.

La FNC a estimé que "le ministre avait reconnu que cette décision (l'arrêté "martre et belette") était une erreur car elle ne respectait ni la procédure mise en oeuvre avec la Table ronde, ni les données scientifiques indispensables à ce genre de décision".

Par ailleurs, le ministère a annoncé le lancement d'un "plan national de régulation des sangliers" et la mise en place d'ici mai 2009 d'une concertation avec les chasseurs et les associations de protection de la nature sur la généralisation des prélèvements maximum autorisés (PMA).

Les sangliers prolifèrent et causent des dégâts dans l'agriculture qui sont indemnisés grâces aux taxes cynégétiques payées par les chasseurs.