8 février 2009

HARTLEPOOL (Royaume-Uni), 8 fév 2009 (AFP). L'ex-porte-avions français Le Clemenceau se trouvait dimanche matin au large de l'estuaire de la rivière Tees, à Hartlepool (nord-est de l'Angleterre) où il doit être démantelé, selon une journaliste de l'AFP sur place.

"Il est à l'embouchure de la rivière Tees. Et tout est au vert pour qu'on y aille", a indiqué un porte-parole de la société Able UK, faisant référence aux conditions météorologiques favorables pour que le navire puisse parcourir les dernières encablures jusqu'au centre de récupération et de recyclage environnemental de Teesside (TERRC).

"Nous attendons maintenant la marée haute pour le faire remonter jusqu'au chantier, c'est-à-dire à partir de 13 heures" (même heure en GMT), a précisé le porte-parole.

Sur la plage de Redcar, située à l'embouchure de la Tees, quelques promeneurs profitaient de la sortie matinale de leur chien pour admirer la silhouette de l'ancien fleuron de la marine française et de son remorqueur.

"Je vais réveiller mon mari pour qu'il le voie", a confié en s'échappant une habitante.

Parti du port de Brest (ouest de la France) en fin de matinée mardi, l'ex-porte-avions devrait rejoindre sa destination finale vers 14H30 GMT après cinq jours d'une traversée de 1.400 km sans anicroches, tracté par un remorqueur de haute mer à une vitesse moyenne de six noeuds.

Prévu pour se présenter au large de l'estuaire de la rivière Tees samedi soir, le navire avait ralenti son allure dans la dernière ligne droite car il était "plus sûr qu'il reste en mouvement en permanence".

Après des années de péripéties diplomatico-judiciaires liées à l'amiante contenue dans sa carcasse, les opposants devraient faire profil bas à son arrivée.

L'association locale Friends of Hartlepool, dont tous les recours en justice contre le transfert du navire ont échoué, ne prévoyait samedi soir aucune manifestation à proprement parler même si plusieurs membres avaient l'intention d'assister à l'arrivée.