PARIS, 14 jan 2009 (AFP). La consommation française d'électricité a augmenté de 1,2% en 2008, tirée par la vigueur de la demande des ménages tandis que la consommation industrielle a continué de fléchir, a annoncé mercredi le gestionnaire de lignes à haute tension RTE.
La consommation d'électrons dans l'Hexagone s'est élevée à 486,1 térawattheures (TWh, milliards de KWh) en 2008, en données corrigées (hors variations climatiques et en prenant en compte que 2008 comptait un jour de plus qu'en 2007).
Cela correspond à une hausse de 1,2%, contre +0,4% en 2007.
Comme les années précédentes, ce sont les ménages qui ont tiré la demande. Toujours plus équipés en appareils électroniques, les ménages français ont vu leur consommation progresser de 3% en données corrigées.
En valeur brute, cette croissance atteint même 6% environ: le froid a en effet dopé la consommation des chauffages électriques.
La consommation des grands industriels est elle en recul de 2,6%, à l'instar des trois années précédentes (-3,2% en 2005, -1,0% en 2006 et -1,4% en 2007). Cette baisse de la demande s'explique par les fermetures d'usines en France et les efforts d'efficacité énergétique des industriels.
La crise économique semble cependant avoir accentué cette tendance. Ainsi, la baisse de consommation des grands industriels s'est accentuée sur les trois derniers mois de l'année 2008.
Elle a notamment chuté de 18% en décembre sur un an, selon des données brutes provisoires fournies par RTE.
La consommation des PME/PMI est elle restée quasiment stable sur l'année.
Pour 2009, RTE prévoit une hausse de la consommation totale d'électricité de 1%.
Les échanges électriques de la France avec ses voisins européens sont restés soutenus mais la "balance électrique" s'est détériorée. La France a exporté 46,6 TWh, nets des importations, un chiffre en baisse de 8,8 TWh par rapport à 2007.
Ce sont les exportations nettes les plus faibles depuis 1990. En valeur, les exportations d'électricité représentent de 0,6% à 0,8% des exportations totales de la France.
Le pays a connu six journées d'importations nettes en 2008 (en mars, avril et octobre), contre vingt en 2007.
Quant à la production, elle a augmenté un peu moins vite (+0,8%) que la consommation.
Les 58 réacteurs nucléaires français, qui fournissent 76% des électrons français, ont mis sur le réseau 418,3 TWh, soit 0,1% de moins que l'an passé.
La production d'origine hydraulique affiche elle une hausse de 7,4% à 68 TWh (12% du total), en raison des fortes précipitations de 2008.
"Le débit des fleuves a été plus important et les barrages des montagnes ont eu des stocks d'eau plus importants", a expliqué Dominique Maillard, président de RTE.
Quant à l'énergie éolienne, elle a pour la première fois dépassé les 1% de la production totale, à 5,6 TWh. Du fait de l'accroissement du parc d'éoliennes, cette énergie a vu sa production croître de 37% en 2008, et être multipliée par 14 en 5 ans.
Pour faire face à cette nouvelle donne, RTE va se doter d'un "nouvel outil permettant d'avoir en temps réel une évaluation de la contribution de l'éolien" à la production électrique française, a annoncé M. Maillard.
La production issue des autres sources d'énergies renouvelables (hors hydraulique) a augnementé de 6,6% tandis que la production des centrales thermiques à gaz, fioul ou charbon est en baisse de 3,3%.
RTE prévoit d'investir 15 milliards d'euros d'ici à 2020 pour rénover et développer son réseau (notamment pour raccorder le parc d'éoliennes).
Ces investissements permettront notamment d'améliorer la qualité de la fourniture d'électricité. "En 2008, le chiffre des coupures n'est pas bon", a en effet reconnu M. Maillard.
Le temps de coupure moyen s'est élevé à 4 minutes 25, à cause de la coupure intervenue le 3 novembre en Provence-Alpes-Côte-d'Azur (2 mn 42 en excluant cet incident).
Je ne comprends plus l'intérêt de votre site. C'est devenu une antenne bis de l'AFP ?
🙁