6 mars 2008

DUBLIN, 6 mars 2008 (AFP). Le Premier ministre irlandais Bertie Ahern a dévoilé jeudi une série de financements portant sur 200 millions d'euros pour doter le pays d'une économie plus écologique et plus respectueuse des principes de développement durable à l'horizon 2020.

"Nous sommes les mieux placés pour assurer notre avenir économique en nous plaçant au centre de l'essor mondial de l'énergie verte", a déclaré M. Ahern lors d'une conférence sur l'énergie renouvelable.

Le chef du gouvernement irlandais était accompagné de sept de ses ministres qui, tour à tour, ont annoncé des mesures dans leurs domaines respectifs destinées à "verdir" l'Irlande.

Au total, ces mesures représentent 200 millions d'euros de financements, destinés notamment à la recherche en matière énergétique, à la sensibilisation du monde agricole aux cultures pour la fabrication de biocarburant et au développement de l'utilisation des biocarburants dans les transports.

Le gouvernement compte ainsi "créer un environnement permettant de libérer les immenses opportunités que cette nouvelle ère énergétique peut apporter à notre économie en termes de création d'emplois et d'investissements étrangers", a relevé M. Ahern.

"Nous souhaitons adopter une approche directe, interactive pour guider les futures actions gouvernementales afin que l'Irlande soit l'une des premières économies à faible émission de CO2", a-t-il ajouté.

A l'heure actuelle, 90% de l'énergie utilisée en Irlande provient de carburants fossiles importés (60% du pétrole), contre une moyenne de 65% dans les autres pays européens.

"Nous utilisons 165.000 barils de pétrole chaque jour, soit quelque dix pintes de pétrole pour chaque homme, femme et enfant chaque jour de l'année", a relevé M. Ahern.

"Nous devons nous préparer maintenant pour un avenir où les approvisionnements en pétrole conventionnel commenceront à se contracter plutôt que de continuer à augmenter", a-t-il souligné.

A la suite des élections législatives l'an dernier qu'il avait remportées, Bertie Ahern a formé un gouvernement de coalition à trois partis, dont les Verts.