5 mars 2008

PARIS, 5 mars 2008 (AFP). Les déplacements effectués par les touristes français entre leur lieu de résidence et leur lieu de villégiature représentent 6% des émissions de gaz à effet de serre (GES) françaises, indique le ministère de l'Ecologie dans une étude publiée mercredi.

Cette pollution touristique est le fait d'une minorité: 5% des touristes contribuent à 50% des émissions de GES dues à ces déplacements et 10% en émettent presque les deux tiers, selon cette étude.

En 2006, les séjours touristiques utilisant l'avion ont produit 18,5 millions de tonnes de GES, soit 62% de l'ensemble des émissions dues aux déplacements touristiques, ceux utilisant la voiture sont à l'origine d'une dizaine de millions de tonnes, précise l'étude.

La destination France métropolitaine a représenté, tous modes de transport confondus, 10,7 millions de tonnes de GES, les séjours à destination de l'Europe et du Maghreb 6 millions de tonnes, les destinations vers le reste du monde (soit 2% de la totalité des séjours) ayant représenté 13 millions de tonnes de GES.

L'Alsace est la région dont les résidents ont le ratio émissions par séjour le plus élevé (200 kilos de GES par séjour), devant l'Ile-de-France (197) et le Nord-Pas-de-Calais (196).

Depuis quarante ans, le tourisme a changé de nature et d'échelle: entre 1964 et 2004, le nombre de vacanciers a doublé en France, passant de 20 à 40 millions, souligne par ailleurs l'étude citant des chiffres de la mission interministérielle de l'effet de serre.

Les touristes sont de plus en plus nombreux, partent de plus en plus souvent pour des séjours plus courts mais de plus en plus lointains.

Ainsi, en 40 ans, la durée moyenne d'un séjour est passée de 20 à 12 jours et dans le même temps, la part des séjours à l'étranger est passée de 12% à 19% tandis que le nombre annuel de séjours par vacancier qui était de 1,5 en 1968 est aujourd'hui de 2,2 en moyenne.