1 novembre 2007

istock_000004149621xsmall.jpgNous n'en parlons pas assez sur ecolopop : l'energie solaire est en train de faire sa révolution silencieuse. De Nairobi (Kenya) à Mumbai (Inde) en passant par l'Amérique du Sud, l'énergie photovoltaïque est en train de combler son légendaire déficit de rentabilité. Grâce à l'augmentation ininterrompue des prix du baril de pétrole (95$ aujourd'hui), et à de massifs investissements dans la recherche photovoltaïque, la solution solaire devient accessible à de nombreuses communautés y compris les plus pauvres de la planète. Réfrigérateurs solaires au Ghana, Taxi solaire à Manhattan, recyclage de vieux ordinateurs en panneaux chez IBM, cet inventaire à la Prévert n'en finit pas de démontrer que face au nucléaire, nécéssitant de massifs investissements et de lourdes structures institutionnelles, l'énergie solaire convient parfaitement au développement d'une économie de proximité, décentralisée, à échelle humaine : tout un chacun peut se décider producteur d'électricité, du jour au lendemain. Pour quelques dizaines de milliers de roupies (la monnaie Indienne), une batterie et des panneaux solaires remplaceront avantageusement les antiques groupes électrogènes. Les projets ne manquent pas, des plus absurdes aux plus réalistes : envoyer des panneaux solaires dans l'espace pour alimenter la terre, voilà une belle alternative au tourisme spatial qu'attendent avec impatience quelques milliardaires. Mais dans les communautés rurales les plus reculées, l'accès à l'énergie solaire signifie aussi l'accès aux autoroutes de l'information : l'exemple du téléphone cellulaire montre qu'avant de forcer les gens à rejoindre les bidonvilles, le transfert de la technologie solaire offre aux civilisations encore préservées du drame urbain une chance de rejoindre le monde moderne en limitant la casse du progrès.

 

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Energie Solaire au Pérou (Lac Titicaca, Puno)