29 octobre 2007

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Décidément depuis quelques semaines l'atmosphère a la cote : médias, institutions, entreprises ont branché leurs plus actifs attachés de presse sur ce sujet de plus en plus .. chaud. Au moins dans les intentions, la France semble se convertir à une nouvelle religion, celle du politico-écologiquement correct. L'aviation civile n'est pas en reste : la DGAC (Direction Générale de l'Aviation Civile, organisme officiel de régulation du traffic aérien) publiait en effet la semaine dernière, sur son site, un calculateur d'émissions de CO2 qui a tout d'un futur outil de compensation d'émissions que pourront se payer à volonté les riches voyageurs qui dans quelques années pourront encore se payer quelques heures d'avion. Car si aujourd'hui le traffic aérien continue d'augmenter, le constat est sans appel : l'augmentation incessante du prix du baril de pétrole brut (92$ aujourd'hui) risque de condamner à moyen terme la joyeuse euphorie des transports intercontinentaux.

Communiqué DGAC :

Le calculateur d’émissions de CO2 élaboré par la DGAC, est accessible dès aujourd’hui depuis la page d’accueil du site www.aviation-civile.gouv.fr ou en cliquant ici . Sa mise en ligne s’inscrit dans une démarche globale de transparence engagée par l’Etat à l’occasion du grenelle de l’environnement. Il sera également présenté pour la première fois à l’occasion de la fête des transports, placée cette année sous le signe de l’innovation et du développement durable.

Ce calculateur permet, d’un simple clic, d’évaluer les émissions de CO2 liées à votre voyage en avion au départ de France, toutes compagnies aériennes confondues, et à destination de plus de 800 aéroports.

Pour chaque liaison entre deux aéroports vous pouvez ainsi calculer :

 

  • La distance parcourue en kilomètres ;
  • Les émissions de CO2 émises par passager en kilogrammes ;
  • La consommation de kérosène par passager en litres.

Le calculateur mis en ligne par la DGAC prend en compte :

  1. Les types d’avion utilisés par les compagnies aériennes opérant sur la liaison concernée ;
  2. Le remplissage de l’avion (nombre de passagers et tonnes de fret) : pour chaque liaison on retient le remplissage observé en 2006 ;
  3. Le fret : la consommation totale de carburant est répartie entre le fret et les passagers. On considère ainsi qu’un passager, ses bagages et l’équipement nécessaire à son voyage pèsent en moyenne 150 kg.

L’estimation des émissions de CO2 par passager est toutefois donnée avec une marge d’incertitude d’environ 10% liée aux paramètres du vol :

  1. Utilisation d’un avion moderne plutôt qu’un avion de technologie plus ancienne (20% de consommation de kérosène en moins) ;
  2. Remplissage de l’avion : plus l’avion est rempli, plus les émissions par passager sont faibles ;
  3. Route utilisée, conditions météo…

Ce calculateur a été réalisé avec le soutien de la Mission interministérielle de l’Effet de serre et la collaboration technique du CITEPA (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique), organisme certifié pour la réalisation des inventaires d’émissions.