25 octobre 2007

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Crédit Photo : Gwen Rastoll / Bretagne.com 

En matière d'échanges intergénérationnels, la musique apporte des réponses sans appel. Louise Ebrel, chanteuse traditionnelle bretonne spécialiste du Kan Ha Diskan, forme de chant spécifiquement armoricain, en connait un rayon. Avec sa voix, initiée par sa non moins cèlèbre maman Eugénie Goadec (decédée en 2003), elle anime depuis des décennies, le plus souvent accompagnée d'un deuxième accolyte, les Festou-Noz (fêtes de nuit) et rythme pendant des heures les gavottes, plinns et autres hanter-dro parfaitement réglés de centaines de danseurs de tous les âges. Cet été au Festival Interceltique, elle a poussé le vice jusqu'à monter sur scène avec les Ramoneurs de Menhirs, groupe tout aussi énergique quoiqu'un peu plus électrique : les guitares, coiffures-crètes, rangers et un public radicalement PUNK n'ont pas effrayé le moins du monde notre chère Louise qui avec ses mélodies ancestrales  mène le groupe à la baguette. Lauran, ancien guitariste du groupe Béruriers Noirs, est ravi : "Les groupes trad', ce sont les derniers groupes de punk".

"On ne savait pas que la sauce allait prendre aussi bien", se souvient Maurice, enseignant en langue bretonne et chanteur des Ramoneurs... "On n'a pas touché au tempo des danses, la rythmique punk s'y colle bien. Les paroles sont issues du répertoire, mais on a commencé à en bidouiller ". La vidéo se passe de commentaires : No Future, c'est aussi en Bretagne Back to the Roots.

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