7 juillet 2007

Il faut l'admettre : malgré la mauvaise note qu'obtenait Sarkozy en matière de programme environnemental, il semble que l'action démente cette estimation de ses engagements, qu'avait réalisé la coalition Alliance pour la Planète. Malgré la disparation d'Alain Juppé, apparament l'un des meilleurs convertis à la cause environnementale, Jean Louis Borloo semble relever  la mesure du défi et des nécéssités. Il annonçait hier la constitution du groupe de travail, qui rassemble des personnalités dont la compétence est à la hauteur des réflexions. Une fois de plus, la volonté d'ouverture du gouvernement s'affirme, pour le meilleur : co-présidé par Marie-Christine Blandin, sénatrice Verte rattachée au groupe socialiste, le groupe de travail accueillera notamment Nicolas Stern, auteur d'un rapport sur les conséquences économiques du réchauffement climatique.

Ce comité est à l'oeuvre pour l'été et son travail devrait aboutir en octobre à une quinzaine de projets opérationnels destinés à manifester l'engagement de la France dans "le développement durable" : "Il s'agit de changer la donne dans ce pays", a affirmé M. Borloo. Six groupes de travail prépareront les propositions sur lesquelles se formeront les projets : climat et énergie, biodiversité, environnement et santé, agriculture, démocratie écologique, économie compatible avec l'environnement. Ils impliqueront chacun une quarantaine de représentants des associations, des syndicats, des collectivités locales, des entreprises et de l'Etat.

 Travail participatif

On va s'en rendre compte, le gouvernement ne semble pas faire sa revolution tout seul : des débats en province et des forums sur Internet (un site dédié a été ouvert :  www.legrenelle-environnement.fr) seront alors organisés, conduisant à des décisions d'action dans la deuxième quinzaine d'octobre. Il est important de remarquer que malgré les positions assez tranchées du parti au pouvoir en la matière, la plupart des ONG invitées sont en désaccord total sur le nucléaire et les OGM par exemple :  « Les points de désaccord traditionnels sont connus, affirme le secrétaire d'État à l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet : l'agriculture, le financement des énergies renouvelables, les biocarburants, le nucléaire... Ceux-là seront toujours présents et débattus. Mais je n'exclus pas qu'on ait la surprise d'en voir émerger d'autres, plus surprenants. »

L'enjeu principal, on s'en doute, est mis à l'épreuve de la réalité de la situation de l'emploi  : les débats apporteront certainement de nombreux éléments de décision sur les évolutions positives qu'amèneraient sans aucun doute un nettoyage de l'activité économique.

A lire sur ecolopop :