7 mars 2007
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Bonne nouvelle ou mauvaise nouvelle ? La question de l'efficacité énergétique de la solution "bioethanol" est brulante : on se souvient qu'il y a quelques semaines, la colère grondait à ce sujet sur les rivages du Pacifique. En effet, les paysans mexicains, producteurs de maïs, ont profité de la hausse provoquée par l'engouement pour les biodiesels. Mais à l'autre bout de la chaine, la population, de son coté, voit son pouvoir d'achat réduit, notamment pour les denrées alimentaires (Source : article de Libération du 18 janvier, Le Mais nourrit la grogne, Babette Stern).

Toujours est-il que voir un constructeur automobile s'engager pour une forme alternative de carburant, nous réjouit. Après tout, la planète s'en portera mieux si les émissions de CO2 proviennent de végétaux fraichement coupés, que de stock d'un pétrole vieux de plusieurs centaines de millions d'années. La présentation de la mégane bioethanol, qui sera commercialisée dans le courant de l'année 2007, n'est donc pas une si mauvaise nouvelle...

Le stand de Renault au Salon de l'Agriculture vaut quand même le coup, à titre éducatif : on y trouvera des panneaux  expliquant "l’intérêt des biocarburants et le fonctionnement de ces filières". Le bioéthanol, biocarburant de référence pour les véhicules essence, est produit selon les régions du monde à partir de betteraves ou de blé (Europe), de maïs (Etats-Unis) ou de canne à sucre (Brésil), alors que le biodiesel, biocarburant destiné aux véhicules diesel, est issu de plantes oléagineuses (colza, tournesol, soja, jatropha, palme, etc.).