4 mars 2007

Cette annonce pourrait marquer l'année 2007 : la production de pétrole par l'Arabie Saoudite a baissé, au cours de l'année 2006, de 8%. Au delà des transports, vous le savez, le pétrole est en ce début de millénaire la panacée universlle, source de toutes nos sciences et conforts : plastiques, fertilisants, médicaments, toute la panoplie de survie de l'homme moderne puise sa chimie dans le miracle des hydrocarbures.

Quand on connait l'importance de la production du royaume dans les ajustements de production indispensables à une stabilité des aprovisionnements mondiaux, on comprend que cette annonce est un signe inquiétant pour l'avenir, à court terme, de la question énergétique au coeur de nos civilisations gourmandes : nous savons déjà que le plus gros champ de pétrole au monde, au mexique, décline depuis plusieurs années. En Mer du Nord, c'est également la débacle après deux décennies d'euphorie. De nombreux commentateurs s'accordent maintenant à envisager un pic de production (peak oil) se produisant ou s'étant déja produit. Ce qui signifie que la production mondiale d'or noir, malgré l'augmentation faramineuse de la demande, ne pourra que décliner. Ce qui amène Matthew Simmons, expert international en la matière à annoncer l'imminence d'un baril à 300$. Prophète de malheur ? Prédiction avisée ? Les habitués du forum d'oléocène, dédié à la question, sont familiers de ces effrayantes perspectives sur lesquelles ils ont du recul. Laissons leur la parole.

  • "Prudence car il pourrait s'agir d'une baisse volontaire du aux quotas"
  • "Ca ne me surprend pas du tout, ça fait au moins deux ans que des ingénieurs travaillant sur le terrain signalent officieusement que Ghawar est en voir d'épuisement et que l'injection d'eau y a pris des proportions gigantesques. Sauf erreur ils parlaient de jusqu'à 55% d'eau qui ressort avec le pétrole des puits encore exploités."
  • "A mon avis il est trop tôt pour se faire une idée; Cet été, au moment du pic de demande, on aura peut être des indications."