6 décembre 2006
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L'actualité positive en matière d'écologie se déroule de l'autre coté de l'Atlantique, dans l'autre hémisphère. Bref, pas ici. Car l'annonce de l'ONG Conservation International marque un évènement planétaire : 150 000 km2 de forêt viennent d'être classés zones protégées par un décret du gouverneur de l'Etat Brésilien de Para, créant 7 réserves naturelles dans cette région du Nord du Brésil. A titre de comparaison, la surface la France est de 540 000 km2 : c'est comme si le tiers du pays venait d'être déclaré intouchable. "Au moment où le principal problème du monde est le climat, un geste comme celui-là donne un espoir à la planète", a déclaré à la presse le président du Parti Vert brésilien, José Luis de França Pena. "La création de ces zones représente un pas significatif pour la conservation de l'un des plus grands blocs continus de forêt tropicale de la planète", s'est félicité José Maria Cardoso da Silva, vice-président de l'organisation écologique Conservation International (CI), associée à l'initative. En effet, avec les réserves situés dans l'état voisin de l'Amapa, c'est une zone de 3000 km de long qui est préservée des attaques de l'homme, qui par ailleurs ne laissent aucun répit à la forêt : par exemple, la Guyane Française, voisine de ces régions, continue de subir des taux de mercure, à cause de l'orpaillage non surveillé, dangereux pour les populations natives (voir reportage de RFI à ce sujet). Une fois de plus, l'état Français n'assume pas ses responsabilités, défaillance lourdement évidente en comparaison de l'action déterminées des états Brésiliens.

Déforestation en baisse

Malgré d'impressionnants progrès en matière de lutte contre la déforestation, il reste encore des progrès à faire au Brésil, au Suriname, et en Guyane, où se trouve la forêt Amazonienne. Selon l'AFP, Une superficie de 13.100 km2 de cette forêt a encore été déboisée entre août 2005 et juillet 2006 mais ce chiffre représente une baisse de 30% par rapport à la zone dévastée au cours de la période précédente. Ces progrès ont été attribués à la politique mise en oeuvre par la ministre de l'Environnement, Marina Silva, qui a décidé la création de réserves forestières et soumis les appels d'offres pour l'exploitation de zones forestières à la condition d'un développement durable de la forêt.

Depuis les années 1970, c'est une surface équivalente à celle de la France qui a été déboisée : on mesure ainsi l'importance de cette nouvelle réserve.