27 octobre 2006
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Les champignons qui surgissent du sol en cette délicieuse saison reflètent l'état de leur environnement : en effet, à l'instar des animaux, leur positionnement en fin de chaine alimentaire les rend très vulnérable à la moindre pollution. Dépourvus de chlorophylle, les champignons ne peuvent réaliser la photosynthèse, et se nourrissent en absorbant des substances organiques déjà élaborées par d'autres êtres vivants. Si leur abondance (cèpes et bolets, les plus recherchés,  sont apparus cette semaine dans les étals)   confirme que de nombreux spots, en Europe,  sont épargnés par la pollution, il faut bien se rendre à l'évidence : le concept même de pollution est ringard.  Un nouvel indicateur confirme sans aucun doute l'évenement majeur, qu'annonçaient depuis 20 ans les scientifiques pour le début du 21e siècle : le mois d'octobre, confirme, météo france, est exceptionnellement chaud. Pas de doute, affirme Etienne Kapikian, de Météo France, interrogé par l'AFP : "Globalement le mois est très doux [...]  ces températures s'inscrivent dans le cadre d'un réchauffement climatique [...] la fréquence de ces périodes exceptionnellement douces augmente". Les records de chaleur s'enchainent, et les prévisions à court terme ( jusqu'à 5° au delà des moyennes saisonnières) dépassent de loin les conclusions effrayantes du GIEC, groupement international d'Etude du Climat, qui fait référence.

Mais en cette période transitoire, où sous nos douces latitudes le réchauffement  est encore perçu comme un moyen de prolonger l'été, l'inquiétude n'est pas à l'ordre du jour  : les réservations de séjour 'estivaux' ont fait un bond pour la Toussaint dans les agences de voyages. Alors que le film d'Al Gore, lui aussi, fait son tour de France dans les milieux autorisés (le public visé, le Grand Public, n'a pas vraiment accroché : le box office comptabilise 100000 entrées pour la première semaine, contre 400000 pour les pauvres indigènes qui dans une ère ancienne défendèrent cette "chère nation" qui aujourd'hui s'écroule).

Souhaitons donc, hédonistes, que cette douceur estivale persiste : on lui reconnaitra a au moins une vertu, celle de minimiser la consommation de chauffage domestique.