14 septembre 2006

L'association Greenpeace, souvent très critiquée, réalise cependant un travail d'intérêt public : au delà du débat sur l'utilité ou la nécéssité des OGM, il est indispensable que les peuples aient une information correcte sur l'incorporation d'OGM dans les aliments proposés à la vente. Or les dernières révélations de Greenpeace prouvent que plusieurs produits à la vente, non étiquettés OGM, contiennent des OGM. Ainsi le riz OGM LL601, développé par Bayer, a été identifié dans des produits vendus en Allemagne alors que sa commercialisation n’est aujourd’hui autorisée nulle part dans le monde, ni aux Etats-Unis, ni en Europe.

On constate donc que Greenpeace remplit ce rôle d'intérêt public où les états sont défaillants. Par contre, tout en félicitant l'organisation écologiste pour ces révélations qui mettent en valeur les déficiences des contrôles publics dans lesquels nous plaçons toute notre confiance, on peut légitimement continuer à s'interroger sur le bien fondé d'une remise en cause radicale du principe d'utilisation des OGM : sont-ils vraiment dangereux ? Ne pourraient-ils pas être un bon moyen de nourrir les 9 milliards d'humains qui vivront sur la planète en 2050 ? James Lovelock est un scientifique universellement reconnu : il a entre autres le mérite de nous avoir évité la grillade en identifiant des les années 70 le trou de la couche d'ozone, ce qui a permis de le résorber et de reconstituer la protection naturelle de l'atmosphère contre les rayons nocifs  du soleil. On ne doit pas écouter ses propos sans tendre une oreille attentive. Dans plusieurs entretiens, il préconise le recours massif à cette technologie qui nous éviterait bien des déboires : déforestation, utilisation d'engrais et pesticides. Entre deux maux, lequel choisir ?