4 août 2006

sac-patate.jpgLa société Plastiques et Tissages de Luneray, qui emploie 200 salariés à Ourville La Rivière en Normandie, fabrique des sacs depuis plus d'un siècle : elle a connu tous les matériaux, commençant par le lin, tissé en sacs à partir de la fin du 19e siècle. C'est dans les années 70 que fut négocié le virage du siècle, avec l'apparition des matières plastiques : les procédés changaient pour adapter la production aux nouveaux matériaux de l'ère du pétrole, comme les granules de polyéthylène. Aujourd'hui c'est le retour en arrière vers la nature, avec la technologie en plus : les machines dédiées aux granules de plastique fonctionnent sans transformation avec des granules de pomme de terre, pour une production plus propre et deux fois moins vorace en énergie. Les sacs produits ainsi, dont l'usine compte bien sortir 30 millions d'unités tous les ans  (600 tonnes en 2006, à comparer avec les 27000 tonnes de sacs plastiques), sont bien sur entièrement bio dégradables. Pour l'instant, malgré les économies d'énergie indéniables, la pomme de terre est plus onéreuse que le polyhéthylène :  0,23 euro le sac bio de 30 litres contre 0,13 euro en plastoc. Mais René Pierre Renault, directeur de l'usine (photo ci contre) est optimiste, à juste titre : «Le prix du plastique est condamné à la hausse comme celui du pétrole dont il est issu, tandis que le sac en fécule baissera à la faveur de l'augmentation des volumes», assure-t-il.

Source : dépêche AFP & l'usine nouvelle : ""