En matière d'énergie solaire, il existe d'une part les technologies existantes, encore peu performantes et assez couteuses mais déjà une première solution pour produire l'électricité au don magique d'ubiquité (le photovoltaïque, par exemple); il existe d'autre part des procédés simplissimes mais ne permettant qu'une utilisation unique : four solaire, solaire thermique. Et à coté de ces applications déjà éprouvées, de nombreux projets sont à l'étude. Après les tours solaires qui en Espagne fourniront 40MW, ce qui est déjà énorme, nous avons reçu des infos sur le projet de "Montagne Solaire" la société Elioth, qui vise les 500 MW. C'est à dire l'équivalent d'une centrale nucléaire, pour un coût de construction pouvant être inférieur à 1€ par watt installé. Ce projet vise à utiliser les denivellations naturelles des montagnes, par exemple, pour canaliser la chaleur du soleil en centrale de production d'electricité écologique.
Le projet tire son origine du concept de cheminée solaire et fonctionne à partir de turbines propulsées par des mouvements d'air chauffé sous serres et happé par la denivellation (la chaleur monte). Ce type de centrale été imaginée au départ par Günther en 1931. Le bureau d’études SBP a construit en 1982 une centrale-prototype à Manzanares, en Andalousie qui comportait une cheminée de 200 mètres de haut. Un projet actuellement à l’étude prévoit une centrale de 200 MW en Australie ; celle-ci devrait être réalisée en 2009 et disposerait d’un tirage thermique accru grâce à une cheminée de 1000 mètres de haut !
L’idée originelle du projet est issue d’une trivialité sans appel : la surface du globe nous fournit des appuis naturels grâce au relief, et en particulier grâce aux montagnes. Dès lors, monter à 200 mètres, 1000 ou 3000 mètres ne représente plus un exploit technique majeur dans la mesure où le conduit de la cheminée épouse le relief et prend appui régulièrement sur le sol. Les montagnes solaires, c’est également un principe constructif révolutionnaire autorisant une mise en œuvre ultra-rapide et environnementalement indolore. Les idées de développement associent ce système de production d’énergie à un instrument de valorisation du territoire : pourquoi ne pas imaginer par exemple des cultures maraîchères sous la serre de la centrale ?
L’innovation du projet Elioth, c’est aussi sa modestie… car le jour où l’humanité disposera d’une source d’énergie efficace et propre, les montagnes solaires seront démontées très facilement, ne génèreront pas de cicatrices sur le paysage grâce à leur mode constructif et se recycleront très facilement.
Lien : Société Elioth (Partie R&D)
Mais qu'attend-on pour lancer ce genre de projet ? Un site d'accueil peut être ?
Interessant système et prometteur, mais ...
A quelle température l'air est-il chauffé ?
A quelle altitude cet air est-il relaché ?
L'atmosphhère n'en sera-t-il pas perturbé (rechauffement climatique) ?
Merci pour vos commentaires : effectivement nous démarchons en ce moment les collectivités pour trouver le site d'un projet-pilote. Si vous avez des contacts, n'hésitez pas à nous en faire part (projet@elioth.fr)
Concernant les questions plus techniques :
> l'écart de température au niveau de l'entrée du conduit (point le + chaud) et la température extérieur est de l'ordre de 20°. Cette valeur doit être corrigé en fonction du site et des dimensions de l'installation
> l'air est relaché au point le plus élevé du conduit. Un "plumeau" aérodynamique pourra éventuellement être installé pour diffuser de manière plus homogène ce flux d'air chaud ; cette analyse sera conduite par un bioclimaticien.
> le système n'engendre pas de réchauffement climatique vu que le moteur énergétique est le soleil ! Le flux d'air chaud en partie haute correspond uniquement à une concentration particulière de puissance solaire qui serait normalement réémise par le sol.
N'hésitez pas à nous soumettre d'autres interrogations
Bonjour,
Ma question concerne l'impact de la température extérieure sur la génération d'électricité. C'est bien connu plus on monte en altitude, plus la température extérieure diminue. Cela ne va t'il pas influencer le gradient de température entre l'entrée et la sortie du conduit surtout pour les périodes hivernales ? Quelle est la température estimée sous la serre ? Le projet nécessite t'il la déforestation des flancs de montagne (d'après les schémas 3 et 4 la taille sous bâche est relativement faible) ?
Tours solaires : Il sera int
Madame, Monsieur,
Le projet '' elioth '' semble avoisiner, du moins pour quelques sites ( zones à cactus ) , la rentabilité . Ce sont les tours à vortex Nazare ou Michaud qui laissent entrevoir la production la plus grande dans des espaces géographiques beaucoup plus étendus .
Les concepteurs ont ils pensé à des turbines existantes ?
Quelle largeur a été prévue pour la ou les tuyères des cheminées ? Le diamètre de la cheminée d'un km de hauteur prévue par le projet de tour solaire '' Enviro Mission '' en Australie est de 130 m . Il serait bien coûteux de faire courir un tel tube sur les pentes des montagnes .
Existe t'il un recensement des sites possibles pour ce projet ? Il ne semble pas qu'il soit question du sud de la Californie ou du Nevada ou de l'Arizona, du Nouveau Mexique ou du Texas ou bien encore du Mexique .
Comment compte on lutter contre la condensation le long du cylindre de la cheminée dans sa partie la plus en altitude ?
La cheminée ne doit pas entamer la circulation des hommes et des animaux le long des flancs de la montagne .
Pourquoi s'évertuer à réaliser des cultures dans une atmosphère toride plutôt que la réchauffer encore plus avec un sol noir ou couvert de briques ou dalles réfractaires ?
Le projet '' Elioth '' me semble viable pour quelques sites limités comme avec la géothermie .
Je peux présenter le projet, si il est suffisament circonstancié, à deux ingénieurs et avocats californiens .
Madame, Monsieur,
L'ingénieur Michel Lung m'a fait l'objection que la sortie de la tuyère de la cheminée pourrait retentir d'un bruit important assimilable à celui d'un réacteur d'avion . Peut être serait-il possible d'y installer un silencieux . De toute façon dans une zone désertique ou semi-désertique c'est assez peu gènant .
La puissance du courant ascendant serait telle que des volatiles risqueraient d'être hapés . On a déjà de la mortalité aviaire avec '' Solar one '' et les coûteuses éoliennes . Un grillage, à distance des turbines, serait peut être une solution .
De même du sable environant à la serre risquerait être hapé par la cheminée et à sa base par les turbines . Il faudrait, peut être, tapisser les alentours de l'entrée de la serre avec des galets sur des hectares .
Le pic de production du projet '' Elioth '' correspondrait à la période d'utilisation maximale des systèmes d'air conditioné, du moins dans les pays les utilisant, permetant une correspondance assez proche entre production et consommation .
Bien cordialement .
J'ai une remarque supplémentaire à faire .
Il faudrait prévoir un paratonnerre à proximité de la sortie de la cheminée à défaut de savoir récupérer et stocker l'électricité de la foudre .
Cela mentionné, le projet me parait très atrayant .
Bien cordialement .
Un fabricant de pipe-lines serait, sans doute très à même d'évaluer le coût d'installation du tuyau d'évacuation d'air chaud de la serre , notemment si celui-ci devait être souterrain .
Si le conduit de cheminé devait être aérien on pourrait récolter l'eau de condensation pour peu que cela ait un intérêt pratique et un caractère, éventuellemnet, rentable .
L'ensemble du projet, me parrait tout à fait attrayant .
Bien cordialement
Se pourrait-il qu'à partir d'une certaine puissance du courrant ascendant, de la serre au sommet de la cheminée, la serre doive être construite en dur ?
Dès lors que l'air, dans celle-ci, dépassera la centaine de kilomètres par heure il y aura des risques d'arrachage d'une structure plastique de la serre ( plastique qui provient, soit dit en passant, du pétrole ). Il est quelque soient les variétées toujours inflâmable, autant que je sache et de surcroît vieillit mal .
Pour ne pas être trop coûteux à poser le tube de la cheminée devra être d'un faible diamètre . le courant d'air y ateindrait alors plusieurs centaines de kilomètres/heures . La résistance du tube devrait être étudiée pour .
Une société de production d'énergie investit pour des années et ne saurait donc que construire en dur, de toute façon .
Pourquoi ne pas installer une turbine au sommet de la cheminée ?
Bien cordialement .
Bonjour,disposez vous d'information sur le dévelopement du projet Elioth?
site experimental choisi?
je n'arrive pas personellement à obtenir des infos;
Le projet a peut être été abandonné?
merci pour la réponse
vincent pergolizzi
authon 04200
Afin de reduire la surface de captage et profiter au maximum du soleil:
- il suffit de pointer un ou qulques heliostat à la base de la cheminée afin de créer des points chaux.
- Créer une cheminé en matériaux refractaire sur une face sud
- Avoir une forme cintrer de la cheminée afin que l'air accèlere avant de passer dans la turbine et ralentisse avant de ressortir.
Pour Raphaël Ménard et le projet Elioth.
Actuellement je monte un petit site http://monsite.orange.fr/eolienneentremonts/de photos d'un nouveau type d'installation éolienne:il s'agit d'un rotor Darrieus monté à l'horizontale sur et entre deux bâtiments ,en zone urbaine,ou sur et entre deux montagnes en zone naturelle:large veine de vent captée avec préorientation du vent et effet venturi;la non orientabilité de l'éolienne n'est plus un handicap dans ce contexte et les dimensions peuvent être gigantesques (X 10 voire 5O éoliennes existantes) pour une puissance en rapport,peu d'impact visuel,pas d'encombrement au sol,pas de mât,vents forts d'altitude captés.
Il me semble qu'un tel projet pourrait se combiner à la montagne solaire (peut être en double les deux montagnes soutenant l'éolienne) afin de constituer une centrale à énergies renouvelables dans des zones à forts vents et ensoleillées (les vents dominants dans certains secteurs de la vallée du Rhônes ou de la Durance sont nord-sud (mistral),l'ensoleillement est intéressant également.Une station de sports d'hiver bien atteinte dans son site pourrait aussi faire l'affaire.
Par ailleurs vous développez le projet Wind'it basé sur une multitudes d'éoliennes Darrieus verticales installées sur ou dans des pylones toujours dans un même souci d'éviter tous ces mâts d'éoliennes peu rentabilisés car utilisés que pour porter les rotors.
Bien que très intéressantes les éoliennes Darrieus ne bénéficient pas des mêmes retombées technologiques quand au profil des pales,alors que ces choses tendent à changer légèrement ces derniers temps.Ce qui signifie qu'elles n'ont pas atteint le summum de leurs possibilités.Or Elles offrent à présent deux possibilités de produire à grande échelle avec beaucoup moins de casse environnementale et d'encombrements divers que les rotors classiques.
Cordialement
Pierre benhaïem
Suite au précédent message.Petit site montrant comment une installation éolienne peut s'intégrer dans le paysage.(le lien précédent est erroné)
http://monsite.orange.fr/eolienneentremonts
Cordialement
Pierre Benhaïem
Correctif du lien du précédent message:
http://monsite.orange.fr/eolienneentremonts
Cordialement
Pierre Benhaïem
3 réactions :
(1) Je m'interroge sur la nature du brevet : est-ce l'idée (la montagne donc la déclivité), la technologie proposée (serre, structure...)qui sont protégés ? (2)Peut-on imaginer avant ce concept méga structurel, des unités à plus petites échelles, sachant que les solutions lourdes sont souvent plus fragiles et moins réversibles, adaptables et mixtes ? (3)Les propositions maraîchères ou de cultures sont comme pour la tour solaire mis en avant dans un second plan et non intégrées au processus, pourquoi ?
au sud tunisien ; les montagnes et les surfaces desertiques ne manques pas .