31 mai 2006

Un communiqué de l’ONG anglaise Global Witness, publié cette semaine, annonce un changement radical dans le comportement du gouvernement Chinois : Celui ci vient de fermer la frontière avec la Birmanie pour stopper net les importations illégales de teck en provenance de Birmanie, pays opaque où règne une dictature militaire depuis plusieurs décennies.

Global Witness avait attiré l'attention sur le problème en publiant, en octobre 2005, un rapport qui passait en revue les preuves du pillage illégal des forêts birmanes par des entreprises d’exploitation forestière basées en Chine : "Un choix pour la Chine : en finir avec le pillage des forêts du nord de la Birmanie". On y lisait ainsi que " Il y a en moyenne un camion chargé d’environ 15 tonnes de bois coupé illégalement qui traverse un poste de contrôle à la frontière chinoise toutes les 7 minutes, 24 heures sur 24 et 365 jours par an ; pourtant personne ne dit rien " (Jon Buckrell, Global Witness.)

Le communiqué de Global Witness note l'importance de la pression internationale : celle ci doit s'intensifier pour pérenniser ce statu quo qui donne un répit précaire à la forêt birmane, dont l'exploitation se poursuit dans des conditions sociales et écologiques alarmantes, notamment dans les régions frontalières proches de la Chine et de la Thaïlande, selon l'association Les Amis de la Terre, qui publiait en mars 2006 un document d’information à destination du grand public sur le commerce du teck, un bois très recherché et dont 80% des réserves mondiales se trouvent en Birmanie.

Source : Global Witness - China Blocks Timber Imports From Burma - 30/05/2006