8 mai 2006

clemenceau.jpgL'arrivée prochaine de ce tas de ferraille en rade de Brest, suite au ridicule periple aller retour entre la Mediterranee et l'ocean Indien, risque de faire des vagues. Qui se réjouira de l'accueil imposé d'une ruine, construite à la fin des années 50, bourrée d'amiante, couteuse à démonter, peu valorisable ? Stephane Metayer, porte parole de  Generation Ecologie, voit la une opportunite : pourquoi ne pas amarrer solidement l'engin pour y poser des eoliennes offshore ?

 Stéphane Métayer est actuellement porte-parole de Génération écologie et consultant pêche et environnement. Cet ancien marin de commerce, spécialisé aujourd'hui dans toutes les questions liées à l'environnement, la pêche et l'énergie, estime que le Clem pourrait, en effet, être réhabilité comme base éolienne, par exemple en baie de Douarnenez, afin de produire de l'hydrogène. « Il serait possible d'installer trois éoliennes hélicoïdales pour produire trois mégawatts. Mais comme un bateau au mouillage bouge autour de son amarre, le transfert de cette électricité à terre serait compliqué et coûteux, d'où l'idée de le transformer en hydrogène. »

La production d'hydrogène sur le Clem pourrait, selon les calculs du consultant, générer 4 millions d'euros de recettes, « quand le démantèlement du porte-avions va coûter plus de 50 millions ». Selon Stéphane Métayer, en mer, l'amiante ne pose pas de problème car « il n'y a pas de risques de poussières en raison de l'humidité ». En outre, les entreprises prévues pour la démolition travailleront tout de même à vider le bateau, celles de construction navale seront appelées pour sa réhabilitation, sa stabilisation et sa transformation en station-service flottante.

Source : Ouest France