5 avril 2006

 

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Embarquer dans un avion en  Norvège peut désormais inciter à oeuvrer pour la planète, en choisissant de payer une "taxe" volontaire sur le billet d'avion pour compenser le surcroît de rejets de CO2 que son déplacement va provoquer. C'est  l'organisation norvégienne environnementale Framtiden i vaare hender qui annonçait hier cette mesure permettant aux usagers du traffic aérien d'atténuer les énormes répercussions de ce mode de transport sur les émissions globales de gaz à effet de serre.
"Quand nous prenons l'avion, nous contribuons au réchauffement climatique", a indiqué Framtiden i vaare hender ("Le futur dans nos mains"), à l'origine de cette initiative en Norvège."Avec ce billet vert volontaire, les Norvégiens ont la possibilité de réparer les émissions de gaz à effet de serre que leur voyage entraîne", a-t-elle ajouté dans un communiqué.La "taxe" verte couvre le coût nécessaire à la réduction, dans un volume équivalent, des émissions de dioxyde de carbone (CO2) dans un pays en voie de développement (Inde, Burkina Faso, Afrique du Sud, Costa Rica) où sont réalisés des projets d'énergie propre.

On l'acquitte par carte bancaire sur un site internet (www.mittklima.no) où un "calculateur de CO2" détermine le juste montant.

Elle s'élève à 100 couronnes (12,8 euros) pour un aller-retour sur une ligne intérieure, 125 couronnes pour un Oslo-Bruxelles, 500 couronnes pour un Oslo-Nairobi ou un Oslo-Pékin, et 1.100 couronnes pour un Oslo-Sydney.

"Dans la vie professionnelle moderne, il est très difficile d'éviter de prendre l'avion. Je prends moi-même beaucoup l'avion, ce qui me donne mauvaise conscience", a expliqué Siri Kalvig, une météorologue qui partage la paternité du projet en Norvège. "C'est pour ça que c'est bien de pouvoir acheter un billet vert", a-t-elle dit.

Une telle initiative existe déjà en Suisse, aux Etats-Unis, en Allemagne et en Grande-Bretagne sous le nom "My Climate".

Selon l'organisation, les seuls charters supplémentaires, organisés en période pascale en Norvège, représentent un surcroît de 19.126 tonnes de CO2 rejeté dans l'atmosphère.

La consommation de carburants dans l'air est de deux à trois fois plus nocive pour l'atmosphère qu'une consommation équivalente à terre, selon certains scientifiques.