16 mars 2009

Ce n'est pas la première fois que l'on entend la communauté scientifique s'alarmer du manque de mobilisation autour des question climatiques. Cette fois encore à Copenhague, les membres du GIEC (Groupement d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat) ont allumé tous les signaux d'alerte rouge. De nombreuses figures scientifiques se sont donc exprimées conjointement lors d'un sommet qui réunissait, du 10 au 12mars, 2000 climatologues et autres spécialistes scientifiques internationaux. A 9 mois d'une réunion intergouvernementale qui se déroulera dans cette ville pour fixer un énième accord de réduction des émissions de gaz à effet de serre,  les scientifiques enfoncent le clou.

"les dernières observations confirment que le pire des scénarios du GIEC est en train de se réaliser. Les émissions ont continué d'augmenter fortement et le système climatique évolue d'ores et déjà en dehors des variations naturelles à l'intérieur desquelles nos sociétés et nos économies se sont construites", a affirmé le comité scientifique de la conférence.

"Imaginez un avion dont la probabilitéd'arriver à destination est de 10 %. Monteriez-vous à bord ? Evidemment non..." Stefan Rahmstorf, de l'Institut de recherches de Potsdam sur le climat,  illustre ainsi la situation  : depuis le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), publié en 2007, il est certain, à 90 %, que l'homme est à l'origine de la transformation du climat qui menace les grands équilibres planétaires.

James Hansen, climatologue de la Nasa, milite de son coté pour la mise en place d'une taxe carbone pour remplacer le système de bourse qui en ce moment fonctionne mal à cause la crise, le prix du carbone s'étant effondré.

 "Il faut que l'opinion soit sûre d'une chose. Les scientifiques sont clairs. Il n'existe pas de grosses incertitudes sur le film qui est devant nous. Et les politiques ne peuvent pas s'abriter derrière de prétendues inconnues pour ne pas agir."