17 avril 2007

"My grandfather rode a camel, my father rode a camel, I drive a Mercedes, my son drives a Land Rover, his son will drive a Land Rover, but his son will ride a camel."

Sheik Rashid (1912, 1990), Emirats Arabes Unis

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Aussi étonnant que cela puisse paraître, l'Arabie Saoudite, qui faisait partie, la semaine dernière, des rares pays s'opposant à la publication des conclusions du 2e rapport du GIEC sur le réchauffement climatique, ne figure pas au palmarès des adeptes de l'énergie solaire. En tant que plus gros producteur de la planète, le pétrole y coule à flot, l'énergie peu chère n'y est pas propice à la recherche d'alternatives. Pourtant, chez les voisins, aux Emirats Arabes Unis, territoire semi-désertique au sous sol lui aussi gorgé d'or noir, on envisage déjà l'avenir, comme en témoigne cette citation ultra célèbre attribuée à l'ancien émir de Dubai : "Mon grand père se déplaçait en chameau, mon père se déplaçait en chameau, je me déplace en Mercedes, mon fils en Range Rover, son fils en Range Rover, mais son fils se déplacera en chameau".


"Nous n'avons pas aujourd'hui de problème de sécurité en matière d'approvisionnement en énergie, mais nous ne voulons jamais en avoir", a ainsi déclaré Sultan al-Jaber, directeur général de la Société d'Abou Dhabi pour les Energies du Futur (ADFEC).

"Nous pensons à l'avenir", dit-il, en expliquant avec fierté le projet de l'ADFEC pour développer une énergie alternative, baptisé Masdar (source, en arabe).

Soutenu par le gouvernement, ce projet très ambitieux est destiné non seulement à générer de l'énergie solaire, mais aussi à entraîner un transfert de technologie.

Masdar a déjà annoncé un projet de 350 millions USD pour construire une centrale solaire de 100 megawatts, qui serait ensuite portée à 500 megawatts, afin de réduire la pression sur le réseau national durant les périodes de forte consommation.

L'usine fera l'objet en août d'un appel d'offres ouvert aux constructeurs étrangers. Abou Dhabi espère que ceux-ci participeront aussi aux investissements.

Sur le front de la recherche et du développement, l'ADFEC a annoncé en février la prochaine création du "Masdar Institute of Science and Technology", en collaboration avec le célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT).

Outre l'énergie solaire, l'ADFEC envisage aussi de développer l'énergie éolienne, y compris en mer.