3 avril 2008

PARIS, 3 avr 2008 (AFP). Les écologistes se sont réjouis jeudi du vote par les députés d'un amendement au projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés, visant à renforcer la protection des "cultures traditionnelles" face aux risques de contamination des champs par les OGM.

Le vote de cet amendement qui modifie l'article 1er de la loi "peut inverser le rapport de forces", a estimé Arnaud Gossement, porte-parole de France nature environnment (FNE - 3.000 associations) soulignant que "les articles suivants doivent être compatibles avec les dispositions de l'article 1er".

"Il est donc possible que l'Assemblée nationale revienne au texte du gouvernement", qui avait été remanié par le Sénat, a-t-il indiqué à l'AFP.

Présenté par le député UMP François Grosdidier (Moselle), l'amendement voté avec le soutien PS, PCF, Verts, précise que "la liberté de consommer et de produire avec ou sans OGM" doit se faire "sans que cela nuise à l'intégrité de l'environnement et à la spécificité des cultures traditionnelles et de qualité".

"La représentation nationale semble commencer à être un peu moins sourde aux demandes des citoyens français et à la nécessaire préservation d'une agriculture sans OGM", a déclaré à l'AFP Arnaud Apoteker, responsable de la campagne OGM pour Greenpeace.

"Cela complète de façon extrêmement intéressante l'amendement qui a été voté hier (mercredi)", a-t-il ajouté.

Mercredi soir, les députés avaient adopté un autre amendement, du député PCF André Chassaigne, sur ce même article 1er, avec le soutien de plusieurs élus UMP, NC et MoDem.

Il stipulait que les OGM ne peuvent être cultivés, commercialisés ou utilisés que dans le respect de l'environnement et de la santé publique, mais aussi "des structures agricoles, des écosystèmes locaux, et des filières de production et commerciales qualifiées +sans organismes génétiquement modifiés+, et en toute transparence".

Greenpeace a par ailleurs appelé ses 110.000 adhérents en France à "manifester leur attachement à une agriculture sans OGM auprès de leurs députés", selon un communiqué jeudi. Greenpeace suggére à chacun d'appeler son député directement à l'Assemblée nationale ou à sa circonscription.