19 mars 2008

TOULOUSE, 19 mars 2008 (AFP). Le leader altermondialiste José Bové a prévenu mercredi, après la décision du Conseil d'Etat d'autoriser la suspension de la culture du maïs transgénique, que les anti-OGM seraient "vigilants" et vérifieraient qu'aucun maïs transgénique n'est cultivé en France "de manière clandestine".

"On sera vigilant sur le terrain pour être certain qu'il n'y a pas de gens qui essayent, de manière clandestine, de planter des OGM et donc de polluer leurs voisins", a indiqué José Bové, interrogé au téléphone par l'AFP. Il a qualifié la décision du Conseil d'Etat de "bonne nouvelle".

"Cette année, on (les Faucheurs volontaires et d'autres organismes anti-OGM, ndlr) va à nouveau faire des tests, des prélèvements pour bien vérifier qu'effectivement les choses sont conformes et qu'il n'y a pas de pollution génétique qui se mette en place", a-t-il dit. "Il n'y aura plus de fauchage puisqu'il n'y aura pas de maïs", a-t-il précisé.

Concernant une éventuelle autorisation de cultiver du maïs transgénique dans les prochaines années, M. Bové a estimé qu'"à ce moment-là, on entamera les recours nécessaires pour le faire interdire".

L'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2007 avait fait une grève de la faim début janvier, avec une quinzaine de personnes, contre la culture du maïs OGM MON 810. Il a également été plusieurs fois condamné pour avoir fauché du maïs OGM.